Soutenir les jeunes actifs : pression fiscale
Je prends les termes pressions fiscale comme un raccourci pour évoquer les prélèvements obligatoires dans leur ensemble. Nos taux d’imposition, dans leurs premières tranches, ce qui concernera la plupart les jeunes, ne sont pas très élevés. Les cotisations sociales sont particulièrement lourdes. L’ensemble de ces prélèvements obligatoires fait que le revenu disponible n’est qu’une faible fraction de la valeur créée par le travailleur, notamment le jeune. Celui-ci se retrouve en difficulté financière plus forte que les ainés. La différence ayant notamment trait au fait que l’ainé aura souvent déjà remboursé son emprunt immobilier. Pour les ainés locataires, la différence est moindre. Mais, tous les ainés ont un espoir plus fort de récupérer une retraite à assez brève échéance, alors qu’un jeune peut penser qu’il n’aura pas grand-chose et dans longtemps.
Bref. Cotisations retraite et santé sont globalement de transferts qui pèsent sur les jeunes au profit des ainés.
La façon la plus efficace de soutenir les jeunes actifs passera par un moindre transfert de la valeur produite des actifs vers les retraités. Ces transferts, au contraire, suivent une pente croissante (augmentation de l’espérance de vie entraine le volume des pensions et des coûts de santé. Pour réduire ces transferts :
– Retraites, les solutions sont connues, nécessaires, malheureusement désagréables :
o Augmenter l’âge de départ.
o Réduire les pensions via une moindre indexations par exemple.
o Une réforme type par point est à remettre à l’ordre du jour. Elle permet plus de souplesse et de transparence.
– Santé, en partant de l’hypothèse que nous souhaitons conserver le même régime d’assurance santé, il faudrait
o Aligner le taux de CSG des retraités sur celui des actifs.
o Soumettre les retraites au moins aux mêmes taux de cotisation à l’assurance santé que les actifs – peut-être même y compris la part patronale. (calculs à affiner)
Ces cotisations supplémentaires et moindres dépenses permettront de diminuer les charges pesant sur les actifs et de fait améliorer le niveau de vie des jeunes actifs. Ces solutions pragmatiques sont difficiles à assumer politiquement, les seniors votent plus que les jeunes.
Nous devons expliquer les bénéfices aux jeunes. Je suis toujours frappé de les voir manifester contre les réformes successives, qui sont pourtant bénéfiques pour eux.
Il faut une majorité et un leader qui soit prêt à battre les records d’impopularité et ne faire qu’un seul mandat.