Soutenir les jeunes actifs.

Facilitons l’accès à l’emploi. Je suggère d’assouplir les conditions de rupture des contrats. Du fait de la rigidité du CDI, notamment l’incapacité de l’employeur à se séparer de son employé, celui-ci retarde toujours au maximum l’embauche d’un nouveau salarié. Qui sait, l’augmentation d’activité ne durera peut-être pas, l’embellie économique aura peut-être une fin, etc. l’employeur est face à d’irréductibles incertitudes. Le CDI lui est certain. On ne peut que très difficilement le terminer, et il comporte toujours un grand risque de prud’hommes.
Simplifier très largement le licenciement, en laissant l’employeur sortir du cadre des motifs réels et sérieux, permettra d’embaucher plus facilement, notamment les jeunes qui sont un pari encore plus risqué du fait de leur faible expérience. Dans la majorité des cas, le contrat durera autant qu’un CDI classique. Comme dans de nombreux autres pays, ceci pourrait être adouci en ajoutant une indemnité de fin de contrat à laquelle l’employeur cotisera chaque mois, due dans tous les cas de fin contrat.
Cette mesure généralisera le contrat de long terme, plus besoin de multiplier les CDD et interims. L’accès au prêt bancaire pour l’achat immobilier sera aussi plus aisé.

Facilitons l’accès à l’immobilier locatif. De façon similaire au contrat de travail évoqué ci-dessus, facilitons l’expulsion des locataires qui ne payent pas. Le jeune (le moins jeune aussi) locataire verra le volume de son dossier de demande de location (salaire des parents, Caution solidaires, trois années de revenu et autres). IL suffit de payer son loyer et hop, on a un contrat de location. J’ai vu ceci de de nombreux pays. La différence française vient du fait du risque d’impayé et de l’incapacité de faire cesser cette situation dans des délais raisonnables. Cette mesure facilitera la mobilité géographique des jeunes qui pourront plus facilement se rapprocher de bassins d’emploi dynamiques. Aujourd’hui la difficulté de trouver une location entrave cette mobilité.