Éducation Garantir la réussite de tous les élèves à l’école Archives

Commencer par redéfinir ce qu’est la réussite des élèves

La réussite est elle l’obtention d’une bonne note à un examen (voire d’une note meilleure que celle du voisin) ? Ou bien l’élève a-t-il réussit son parcours scolaire s’il a acquis un ensemble de savoirs qui lui permettront, à lui, individu, de continuer à développer ses compétences tout au long de sa vie, et de vivre épanoui en travaillant autour de ses centres d’intérêt ?

Pour garantir la réussite de tous les élèves à l’école, il faudrait commencer par considérer l’individualité de chaque élève de l’école. Tous n’ont pas les mêmes stratégies d’apprentissage (cf. les « intelligences multiples »), tous n’ont pas les mêmes centres d’intérêts en général, et encore moins au même moment.

Pourquoi forcer chaque élève à apprendre strictement le même programme que son voisin ? Au nom de l’égalité des chances ?
Mais puisque l’on sait qu’ils n’intègreront pas ce même contenu de la même manière, en quoi un gavage forcé et synchrone de connaissances est il égalitaire ?

Nous avons tous besoin de liberté pour apprendre.
Choisir ce que nous apprenons, quand nous l’apprenons, et comment nous l’apprenons.
Par l’expérience (mais aies-je seulement le droit de me tromper) ?
Par l’échange avec les autres (mais si je suis « coincé » dans une classe avec uniquement des élèves de mon âge, quelle chance aie-je d’être en situation de bénéficier de l’expérience de plus mature que moi, ou au contraire de prendre du recul pour expliquer à un plus jeune) ?

Pour résumer, pour garantir la réussite de tous les élèves à l’école, il faut faire en sorte de :
1- redonner de la liberté aux élèves dans leurs apprentissages (offrir des possibilités et non imposer des programmes)
2- favoriser la co-construction des savoirs entre les enfants (travail collectif / « projets »),
3 – en finir avec la notation individuelle systématique (compétition, stress contreproductif pour l’apprentissage notamment des plus faibles -prendre un zéro n’a jamais rendu plus intelligent), valoriser l’erreur liée à l’expérimentation.
4 – transformer les enseignants « sachants » en « facilitateurs » de l’apprentissage (mise à disposition des connaissances de base, proposition de méthodologies et d’outils qui permettent à chacun d’expérimenter, de se tromper, d’apprendre avec ses pairs).
5 – Encourager la curiosité, la liberté et l’échange social, leviers du plaisir d’apprendre.

Que vous soyez ou non en phase avec ces propositions, je vous invite simplement à envisager un instant la question « comment garantir la réussite de tous les élèves à l’école ? » sous l’angle suivant : « comment l’Ecole peut elle contribuer à une éducation qui donne à chacun les clés pour réussir sa vie ? »
Gardons en tête que l’éducation préexistait largement à l’existence de l’école…

L’école n’a pas besoin de changer, elle a besoin d’être repensée et repositionnée dans notre société.
L’ouvrage « Libre pour apprendre » de Peter Gray pourrait peut être inspirer un débat constructif et réellement innovant en la matière.

Nous avons besoin de votre avis

Les réponses (0)

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire