Les jeunes collégiens qui débutent l’apprentissage des L.A. sont tous à égalité :
– Le choix du Latin leur est (était) toujours proposé sans restriction aucune, et très souvent celui du Grec. Contrairement à une idée fausse mais qui perdure, cet apprentissage ne s’adresse pas à une élite sociale, au contraire (cf le latin thérapeutique).
– Ne nécessitant aucun pré-requis si ce n’est un SMIC grammatical, les élèves découvrent sans handicap initial ces matières nouvelles qui leur permettent de comprendre le fonctionnement de la langue française, d’enrichir leur vocabulaire par l’étymologie, de découvrir un des piliers essentiels de notre culture et de notre pensée, enfin d’accéder à la rigueur du raisonnement, si utile non seulement en sciences mais aussi dans toute réflexion du quotidien.
Ces apports sont indispensables auprès des jeunes collégiens et lycéens d’origine étrangère qui peu à peu découvrent le sens de certaines valeurs nouvelles et laïques, propres à notre pensée occidentale : liberté et responsabilité individuelle, modération face à l’ubris, respect des lois face à la corruption, place de la religion dans l’Etat … Les réussites sont très nombreuses et incontestables, mais jamais reconnues par l’E.N.
Voilà pourquoi la suppression programmée depuis longtemps de ces matières sous le prétexte insupportable d’égalité démocratique est un non-sens.