Institutions et territoires Défendre une ruralité vivante Archives

Projet politique… pas politicien

Défendre une ruralité vivante ? ! Mais tout le monde est d’accord, dans tous les partis politiques, tout le monde le sait et tout le monde le dit… Mais la ruralité (dont je fais partie) se replie sur elle-même, vote Front national et ne croit plus à rien (même les églises et autres lieux de culte sont désertés par leurs pasteurs… et le chauffage coûte cher). Pourquoi ?
On n’en parle pas vraiment de la ruralité ; sinon en évoquant tout ce qui sent bon la campagne dans les pages magazines des journaux télévisés (avec certaines odeurs en moins, donc davantage pour les touristes) ; on oublie la ruralité en-dessous d’un certain nombre d’habitants : forcément, on ne peut rien faire de vraiment intéressant s’il n’y a pas de commerces, de lieux de cultures, d’associations,… C’est en partie vrai, mais les gens qui vivent dans le rural sont pourtant des vrais êtres humains, capables de construire de l’amitié, des fêtes, de l’accueil, souvent fiers de leur petit coin que tout le monde leur envie mais que personne n’est prêt à habiter.
Alors, on précipite et impose des regroupements souvent sans aucun sens pour les citoyens de nos villages : la communauté de communes ! Cela permet de monter ensemble des projets et surtout de faire face à des dépenses d’équipement importantes comme par exemple l’assainissement que la loi prescrit. J’aurais aimé quelque-chose de plus souple, que la loi aurait pu imaginer, avec la possibilité pour des communes de se regrouper autour d’un projet, sans s’enfermer dans un fonctionnement compliqué, chronophage, coûteux et sous la coupe de la commune la plus importante qui est la mieux représentée en nombre de sièges. Mais non, on a préféré une nouvelle organisation administrative… qui n’est déjà plus suffisante, puisqu’on incite désormais les communautés de communes à… se regrouper ! Comment la ruralité peut y trouver son compte ?
D’une manière générale, la représentation des territoires ne passe que par le nombre d’habitants : c’est donc mathématique ! Alors les petits oiseaux qui chantent là-dedans ! Plus on va dans la ruralité, plus on va dans la montagne, plus les territoires s’agrandissent et plus le nombre d’habitants diminue. Dans ces grands espaces, qui à l’avenir les entretiendra ? Qui les représentera ? Qui osera se lancer dans la valorisation de territoires qui seront insuffisamment investis sur le plan humain pour imaginer faire face à tout le travail que cela exige ?
Mesure phare comme on dit : la représentation nationale mais aussi territoriale doit être basée à la fois sur le nombre d’habitants et sur la superficie ; il faut trouver un rapport entre les deux qui permettent aux acteurs politiques, mais aussi associatifs, économiques, … de gérer un espace de manière efficace. Un député par exemple représente ici 50000 habitants sur 2000 km², et un autre représentera 200000 habitants, mais sur 500 km² (chiffres non précis, à peine estimés, c’est pour une meilleure compréhension que je tente cette approche mathématique.

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