La laïcité est inscrite dans notre constitution ; elle est de fait un principe fondamental. Aucune organisation religieuse n’a de pouvoir sur la loi ; elle est la même pour tous, c’est d’abord ça la laïcité.
Ensuite, que son exercice puisse la faire comparer à l’altruisme, à la tolérance, etc… peut-être, mais elle est d’abord inscrite dans la constitution pour s’imposer et être imposée à tous. Elle n’a plus alors à être débattue.
La laïcité n’est pas une approche humaniste ; elle est un élément du droit choisi par le peuple français et par d’autres à travers le monde. Alors, les religions (aucune distinction de religion, dit la constitution), mais aussi les croyances (qui sont toutes respectées, dit la constitution) ne peuvent remettre en cause le principe laïque. On discute avec les autorités religieuses, mais jamais avec ceux qui n’en ont aucune… Le fait que la constitution ait cru bon d’utiliser les deux termes de religion et de croyance semble indiquer pour le premier que des gens qui partagent une même foi ont le droit d’association cultuelle et de plein exercice dans le respect de l’ordre public et pour le second que toute croyance hors des religions est tout autant respectable pour chaque individu en recherche spirituelle, et donc que les autorités religieuses n’ont pas à le permettre ou à l’interdire. Tout cela fait largement rappel des soubresauts historiques qui ont agité notre société pendant des siècles.
Il faut donc affirmer que la laïcité EST un principe fondamental, elle n’a pas à DEVENIR un principe fondamental. Elle est la base qui permet à chacun d’exercer sa pensée sur ce qu’il souhaite en toute liberté.