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La problématique énergétique en France, la lutte contre le réchauffement climatique

Ci-dessous, les conclusions d’une étude menée au sein de la ffe : »http://www.ffe-modem.org/allemagne-europe-centrale/node/533″

Conclusions :

Pour l’offre :

Dans la lutte contre l’effet de serre le nucléaire reste une option incontournable pour les 50 prochaines années.
L’EPR d’Areva a des énormes problèmes de mise en œuvre dont nous devons prendre acte.
L’AP1000 semble en poser un peu moins. (réacteur moins puissant, plus longue maturation technologique, tous nos réacteurs français sont de conception Westinghouse…)
Lancer la construction de nouveaux réacteurs AP1000 est une solution pour mitiger le risque lié à l’EPR d’Areva. Nous avons vu qu’il est aussi possible de faciliter l’implantation des fermes éoliennes.
Pour le reste il s’agit plus d’une question de compétitivité par rapport au marché et surtout il se pose le problème du stockage de l’énergie.

Pour la demande :

J’ai peur qu’il soit illusoire de croire que les efforts individuels puissent réduire la consommation d’énergie.
Une politique incitatrice efficace ne peut éviter d’avoir un impact sur les coûts (taxe sur les carburants….), sur les finances publiques (aide à l’isolation…), sur nos libertés (restriction du transport aérien, rationalisation de l’essence…) et mener à une politique de décroissance.

Pour voir plus loin :

Une centrale photovoltaïque géante Noor au Maroc (https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_solaire_Noor) , géante mais « que » de 560 MW, indique peut-être une direction.
La possibilité à terme de vivre sur les EnRs de nos amis du sud de la Méditerranée.

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Les réponses (3)

  1. Jean-Pierre GOSSET dit :

    L’étude et ses conclusion reposent sur une culture insuffisante des questions énergétiques et écologiques. Deux exemples ci-dessous.
    Les taux indiqué par « source » d’énergie sont loin d’une réalité plus complexe. L’énergie primaire est à 48 % hydrocarbonnée, 42.5% électricité non renouvelable (nucléaire), 9.5% divers (4% bois, 2.5% hydraulique, 0.9% biocarburants, 0.9% déchets urbains, 0.5% éolien, 0.5% pompes à chaleur, 0.2% photovoltaïque).
    Chiffrer l’émission de GES par système énergétique est si complexe que les grosses erreurs sont fréquente et rarement innocentes (il est grave de constater que des scientifiques se trompent exprès): ignorer les impacts des terres rares (en Chine), choisir la durée de vie des installations et leur fin de vie, choisir un taux de disponibilité, … Ainsi l’émission en g éq Co2 de l’éolien va de 5 à 60.
    Quant à traiter du choix d’une technologie nucléaire, les compétences rares qui peuvent éclairer ce genre de choix devraient être identifiées nommément et au niveau international avant d’oser s’aventurer sur ce terrain. Il y a 20 ans Charpak et Garwin ont traité ce sujet http://www.lajauneetlarouge.com/article/feux-follets-et-champignons-nucleaires#.WGTon1xRdBk

  2. Fabrice TRESSARD dit :

    Bonjour,

    Energie primaire vs énergie finale:
    Vous reprenez le texte de Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_en_France.
    « La consommation d’énergie primaire se répartissait en 2014 en 47,5 % de combustibles fossiles (30,1 % de produits pétroliers, 14 % de gaz naturel, 3,4 % de charbon), 42,4 % d’électricité primaire non renouvelable (nucléaire 43,8 % + production pompage – solde exportateur électricité 2 %), 9,6 % d’énergies renouvelables (4,1 % bois, 2,4 % hydraulique, 0,9 % biocarburants, 0,6 % pompes à chaleur, 0,5 % éolien, 0,5 % déchets urbains, 0,2 % photovoltaïque, 0,4 % divers) et 0,4 % de déchets urbains non renouvelables. »
    Mais votre erreur est que nous ne parlons pas de d’énergie primaire mais d’énergie finale.
    En énergie finale, le nucléaire c’est 17 % de l’énergie utilisée.
    En énergie primaire, la chaleur dégagée par les centrales nucléaires correspond a ~ 43 % de l’énergie primaire utilisée en France. Ensuite cette chaleur passe par les turbines et on obtient un rendement d’environ 35% pour obtenir l’énergie finale.
    La différence entre primaire et final pour les combustibles fossiles est faible (1l de brut va passer à un litre de diesel avec un rendement d’environ 95%).
    A contrario, la différence entre énergie finale et utile sera beaucoup plus importante pour les fossiles (1kWh d’énergie chimique donne 0.2 kWh d’énergie mécanique) que pour l’électrique (les moteurs électriques ont un rendement d’environ 85-90%)
    Enfin pour les énergie renouvelables électriques, on prend l’énergie produite (finale) et on y applique un coefficient de conversion arbitraire pour les intégrer aux calculs d’énergie primaire (3.5 de mémoire).

    Chiffrer les GES (Gaz à Effet de Serre) :
    Dans l’étude, http://www.ffe-modem.org/allemagne-europe-centrale/node/512, sur « L’éolien pour la France », nous citons les chiffres de la SFEN (Société Française d’Energie Nucléaire) et nous mentionnons l’étude de l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) : http://23dd.fr/images/stories/Documents/PV/Ademe_Metro_Chapitre_2_Energie.pdf
    Même dans la fourchette haute d’émission, l’éolien est intéressant.

    Le nucléaire :
    Les chinois ont choisi l’AP1000 après avoir testé l’EPR, c’est un fait.
    L’EPR d’Areva a des énormes problèmes de mise en œuvre, c’est un fait.
    Maintenant mettre en avant l’AP1000 n’est populaire ni au sein des Verts ni au sein du Corps des mines.

  3. Fabrice TRESSARD dit :

    Hiver 2017.

    Il était annonce une fourniture d’électricité “délicate” cet hiver.
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/11/08/20002-20161108ARTFIG00119-la-fourniture-d-electricite-s-annonce-delicate-cet-hiver.php
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/11/08/edf-n-exclut-pas-des-coupures-d-electricite-cet-hiver_5027044_3234.html

    Pour y faire face nous avons du repousser la mise en œuvre de contrôle au sein de centrale nucléaire.
    http://www.lemonde.fr/energies/article/2017/01/13/l-asn-donne-son-accord-pour-le-redemarrage-de-neuf-reacteurs-nucleaires-d-edf_5062025_1653054.html

    Il y a une corrélation forte entre la croissance économique et la consommation d’énergie:
    http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/energie-et-croissance-economique_6454

    Nous établissons des budgets basés sur des prévisions de croissance.
    Par exemple:
    1,5% en 2017; 1,5% en 2018; 2% en 2019; 2,5% en 2020. (Je prends ces nombres uniquement pour l’exercice, ce n’est pas une prévision.)

    Ou trouve-t-on l’énergie pour cette croissance?
    • Les EnRs? Cela revient à ajouter chaque année un volume d’énergie équivalent à la production actuelle !
    • Les fossiles? Probablement, mais que fait-on de la réduction des émissions de gaz à effet de serre ?
    • Le nucléaire? Avec quelles centrales?

    Conclusion :
    Il est hélas urgent d’investir dans une extension de notre parc nucléaire.

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