Dépendance : maltraitance des personnes âgées
Selon la définition proposée par le Conseil de l’Europe, la maltraitance des personnes âgées « se caractérise par tout acte de négligence ou omission commis par une personne, s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle ou psychique, à la liberté d’une autre personne ou compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à la sécurité financière. »
Tant en famille qu’en institution (départements Gériatrie dans les hôpitaux publics ou cliniques privées, établissements de type EHPAD ou maisons de retraite), la maltraitance des personnes âgées recouvre de multiples formes de souffrance et de mauvais traitements aux yeux de la loi. Elle s’étend à tous les types de violences et de négligences, associés ou non.
Dans les crèches et haltes-garderies, le taux d’encadrement est d’un adulte pour cinq enfants qui ne marchent pas, et d’un adulte pour huit enfants qui marchent.
PROPOSITION : à l’instar des crèches et halte-garderies, soumettre un projet de loi exigeant un nombre minimum d’aides-soignantes ou autre personnel qualifié par personne âgée dépendante, dans les institutions citées plus haut.
Ceux qui ont des proches, famille ou amis, dans les maisons de retraite seront certainement d’accord avec cette proposition, comme je le suis moi-même.
Il importe que notre société dépasse la pratique des maisons de retraite « parkiing, antichambres de la mort » et trouve des voies pour continuer à permettre aux personnes âgées de vivre en participant au monde d’aujourd’hui et en faisant des projets pour demain.
Plus de personnel, plus disponible c’est vraiment indispensable, car cela pourra résoudre en partie les maltraitances dues à des situations de travail insupportables à certains endroits.
Je pense qu’il faut aussi améliorer les formations des personnels sur la relation humaine : être attentif à la personne, à l’être humain qui est devant soi. J’ai lu un jour cette phrase dite par une dame en maison de retraite à l’une de ses aide-soignante : « Vous êtes ce que j’ai été et vous serez un jour ce que je suis »… L’homme, la femme vieillissant qui perd progressivement son autonomie reste d’abord un être humain. Faisons en sorte que cela soit le cœur, la charpente des formations aux métiers du social.