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SOUFFRANCE PSYCHIQUE AU TRAVAIL

SOUFFRANCE PSYCHIQUE AU TRAVAIL
UN FAIT MECONNU ET NIE
UNE PATHOLOGIE DE TERRAIN

Lors de mes études en faculté pas de cours sur les pathologies du travail, pas de « burn-out », pas de harcèlement moral.
Durant mes 4 ans de formation théorique et pratique en tant qu’interne en spécialité en psychiatrie pas plus d’information.(1993/98)
Pas de notion, même vague, de ce qu’est un arrêt de travail, pas de formation pratique sur le simple remplissage administratif des arrêts de travail.

20 ans plus tard, ces pathologies sont le lot journalier des médecins et psychiatres de terrain.
Les expériences personnelles ou professionnelles de ces maladies si particulières peuvent donner une idée de ce que sont les pathologies liées au travail et des ravages personnels professionnels, familiaux et sociétaux qu’elles provoquent.

AUTRE CAS HISTORIQUE : LES PATHOLOGIES DE GUERRE ( A citer si besoin)
L’exemple le plus connu est l’apparition des pathologies de guerre.
Elles sont apparues officiellement lors de la guerre du Vietnam mais les férus d’histoire ont rapidement retrouvés des expériences anciennes de description de pathologie du stress de guerre et en particulier le travail des neurologues français lors des ravages psychologiques de la première guerre mondiale.

Sens populaire : « la guerre ça fait un homme » ; « Une bonne guerre ça leur ferait du bien »
—– > «  Le travail c’est la santé » aujourd’hui

Les pathologies du travail ont été longtemps niées, cachées, travesties et elles sont encore aujourd’hui minimisées.
Un travail qui nécessite de dépasser les clivages et a priori habituels, qui ne sont finalement que peu de choses par rapport aux dégâts et aux souffrances que nous observons sur le terrain.
Il existe également un cout financier de ces pathologies.

PROPOSITIONS
Principe général simple et clair : retirer le plus vite la personne du milieu

Pour l’arrêt de travail :
Généralisation obligatoire à l’exemple de la mutuelle d’une assurance prévoyance (complémentaire de salaires)

Pour favoriser la rupture du contrat :
Elargir la notion de rupture conventionnelle avec possibilité de la rupture unilatérale par le salarié
Articulation possible avec le contrat unique CDI avec droits progressifs (proposition MoDem sur le contrat de travail unique)

Pour l’inaptitude :
Introduire l’idée d’INADEQUATION au poste et à l’entreprise par le salarié
Permet au Médecin du travail de prononcer l’inadéquation au poste et à l’entreprise plus rapidement que l’inaptitude et sans se lancer dans la recherche de preuves (d’un harcèlement ou de conditions de travail délétères car critères très complexes)
Pas de désignation de coupable mais plutôt un constat d’inadéquation.
Pourrait être fait en une visite voir avec un avis sapiteur psy

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Les réponses (3)

  1. Alain LAPLACE dit :

    Bonjour,
    Oui un vrai problème qui pénalise le fonctionnement de nos entreprises et de nos administrations.
    Sans doute faut il aller plus loin et pas seulement sur le plan « psy » en réinventant nos organisations de travail. Pour citer Frédéric Laloux avançons « vers des communautés de travail inspirés ». « Comment donner un sens à ce que nous faisons au delà des professions de fois ronflantes… »
    Cordialement

  2. Frédéric EICHEL dit :

    Bonjour,
    Je suis d’accord avec le fait qu’il faille retirer la personne le plus vite possible du milieu responsable de ses souffrances.
    Mais encore faudrait-il qu’elle ne perde pas son travail, surtout dans la situation actuelle du marché de l’emploi.
    C’est pourquoi je propose une obligation de reclassement du salarié à l’intérieur de l’entreprise, si celle-ci est suffisamment grande, ainsi que des sanctions contre les responsables de ces souffrances psychiques (burn-out, harcèlement moral ou sexuel), ce qui n’est pratiquement jamais le cas. En effet, dans la plupart des entreprises, on ne touche jamais à la hiérarchie, même lorsqu’elle est coupable, sans parler du fait que ces souffrances psychiques sont souvent vues, surtout chez les hommes, comme une faiblesse.

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