Le modèle d’agriculture intensive, imaginé après la 2nde guerre mondiale, a montré ses limites et ses conséquences pour le moins négatives pour notre avenir (aussi des points positifs bien sûr, à reconnaitre) :
— une destruction massive d’emplois ; des machines de plus en plus puissantes, très peu de personnel dans les ‘grandes fermes’ dont la plupart n’ont même plus quelques poules, un jardin, … d’où incompréhensions avec ces ‘agriculteurs industriels’ qui ne touchent plus la terre
— des surfaces qui voient leur rendement diminuer (par ex. en Picardie, celles pour la culture de pommes de terre ; les industriels sont en train d’en chercher ailleurs …)
— une course au rendement et l’illusion que ‘la France va nourrir le monde’ ont entrainé de trop nombreux agriculteurs dans un cercle vicieux dont ils ne peuvent plus sortir : des gros emprunts à rembourser, … ils sont une proie facile pour les acteurs de l’industrie des engrais et pesticides
— des aides agricoles en général captées par les très grandes exploitations
— l’impact sur la flore et la biodiversité ; ex : on peut maintenant traverser des champs entiers sans entendre un oiseau …
— etc…

Disons aux agriculteurs qu’ils ont désormais une mission, vitale : protéger nos terres (notre ‘pétrole du futur’), s’assurer qu’elles pourront encore produire des récoltes dans les décennies à venir, entretenir nos territoires ruraux.
Plus précisément, mes propositions :
– des aides (françaises et européennes) davantage orientées vers les petites exploitations qui font de l’agriculture durable, labellisée ou biologique ; comme elles génèrent plus d’emploi et d’activités locales, et moins de conséquences négatives pour l’environnement et pour l’homme, çà serait un juste retour des choses ; exemple de l’Italie, et ses marchés de productions locales
– un dispositif, public et indépendant, qui certifie qu’une surface agricole est en train de « suffoquer » aux produits chimiques, et qu’elle doit être sauvée. Essentiel pour préserver l’avenir ; n’attendons pas de vivre ce que vivent les américains
– favoriser la qualité à la quantité (comme l’Allemagne dans l’Industrie), encourager la création de labels, les promouvoir à l’international (succès garanti !)
– accompagner financièrement vers l’agriculture durable, à minima (vérifiable par une vraie baisse de la consommation des produits chimiques, anormalement haute en France). Objectif : 10 % de surfaces bio en 2022
– simplifier la vie des petits agriculteurs (peu de temps et de moyens). Changeons de paradigm : moins d’informations de ‘contrôle à priori’, davantage de contrôle aléatoire et des peines plus lourdes pour ceux qui trichent vraiment (comme au Royaume-Uni)
– lever l’interdit (européen) sur les semences anciennes (le poids des lobbys …)
– créer des vastes zones Agri 2000 (comme Natura 2000), qui empêchent l’agriculture intensive ; dans 10 ans par ex, nous pourrons en mesurer les bénéfices sur la santé de ces terres