Mon parcours exceptionnel dans l’enseignement m’a amené à enseigner à tous les niveaux de l’école maternelle à l’université, écoles d’ingénieurs, écoles de commerce, en apprentissage et même préparer des jeunes pour les concours difficiles jusqu’à l’agrégation de mathématiques. Au niveau de la recherche, mes travaux m’ont amené à former des jeunes à l’école des mines de Paris. Il me semble connaître modestement comment fonctionnent nos plus brillants cerveaux, qu’ils soient polytechniciens ou normaliens.
Il faut faire confiance aux enseignants qui sont compétents, sérieux et obéissants.
L’éducation nationale commence à l’école maternelle et c’est dans cette période cruciale que tout se joue pour la réussite scolaire des jeunes. Les inspecteurs généraux n’ont jamais enseigné à ce niveau. Ils n’ont donc pas les compétences pédagogiques de l’école maternelle. Le psychosociologue Jean Epstein partage comme moi l’importance de l’affect dans l’éducation et la réussite scolaire. C’est une des causes majeures de l’échec de l’Education nationale avec la panne persistante de l’ascenseur social.
On réforme régulièrement l’Education nationale depuis des décennies par des approches managériales et cela ne marche pas. Il convient de s’intéresser à la pédagogie et à introduire la notion d’affect.
Concrètement qu’est-ce qui faut faire pour sauver l’Education nationale, sans que cela ne pèse davantage sur son budget ?
Deux projets originaux (non détaillés mais des documents à disposition) :
Projet 1 : La minute éducative
Les jeunes ont besoin de conseils, de recommandations, de repères parce que les parents ne sont plus en mesure d’assumer correctement leur rôle et leur devoir.
De l’école maternelle à l’université, l’enseignant doit à la fin de chacun de ses cours réserver une minute pour donner des conseils personnalisés, de type SWOT, à chaque jeune tiré au sort.
* Comportement en classe et en dehors de la classe (langage, respect, politesse, tenue
vestimentaire, hygiène, santé, alimentaire,…)
* Travail à la maison (méthodes, bibliographie, internet, temps de travail personnel, travail en groupe,…)
* Aiguillage pour les cas délicats vers le professeur principal, ou le CPE, ou le chef
d’établissement, ou le service médical.
L’enseignant dispose d’une liberté totale pour mettre en pratique « la Minute Educative ».
L’esprit pédagogique doit dominer tout choix, toute forme, toute opportunité, toute approche pendant ce laps de temps d’échange, sous la responsabilité de l’enseignant.
Ce genre de dialogue est adaptable selon les classes et la maturité des élèves ou étudiants.

Rentrant dans l’évaluation ou l’appréciation de l’enseignant, au-delà des compétences spécialisées, l’approche psychologique et l’ouverture dans les réalités sociales et économiques seront davantage valorisées dans la pédagogie.

Projet 2 : Organiser l’esprit d’équipe dans la classe
Les détails de ce projet de réforme pédagogique sont à disposition de l’équipe du MODEM.