La révolution numérique permet de mettre en relation des personnes très éloignées ou toute proche.
La production d’énergie à partir du renouvelable est relativement simple et accessible aux particuliers et aux artisans. Elle ne nécessite plus forcément la mise en oeuvre d’organisation complexe pour produire ou maintenir l’outil de production comme c’est le cas pour par exemple, l’extraction de pétrole ou le nucléaire.
La conjonction de ces deux éléments est la base d’une nouvelle révolution industrielle, ce qui, le passé nous l’enseigne est susceptible de modifier en profondeur notre façon de vivre.

Pourtant, la mise en place et la maintenance des infrastructures nécessaire à l’émergence de cette révolution ne peuvent être réalisée que par la puissance publique, française ou européenne. Il s’agit de la direction prise par l’UE et notamment par l’Allemagne.

La transition énergétique en France reste menée de façon centralisée, notamment avec le système datant de la création d’EDF d’obligation d’achat, qui oblige EDF à acheter et distribuer de la production d’énergie renouvelable à un prix subventionné par l’Etat.

Le passage du pouvoir centralisé au pouvoir transversal n’est pas inévitable. Il doit être soutenu par les choix du pouvoir politique.

Le pouvoir et l’économie centralisé, nous le connaissons, c’est le système dans lequel nous avons grandit (en tout cas pour ceux qui ont plus de 30 ans). C’est le règne du règlement, des droits et des devoirs envers l’organisation. C’est également l’organisation qui a permis la mise en oeuvre de la sécurité sociale et du salariat. Mais c’est aussi un système qui permet à quelques uns d’accumuler toujours plus de patrimoine et d’argent au détriment de tous les autres. C’est le règne du charbon, du pétrole et du nucléaire.

Le pouvoir transversal est nouveau, moderne. Nous n’en connaissons que des bribes. C’est un système qui nécessite une répartition égalitaire du patrimoine : la concentration des richesses n’est plus nécessaire au fonctionnement du système. C’est un système d’agora et d’échange. Mais, il ne permet plus de protection universelle et centralisée. Il laisse chacun face à ces choix. Il s’agit d’un monde d’entrepreneur et de travailleurs indépendant ou le salariat n’est plus le mode principal de la relation au travail. C’est le règne des énergies renouvelables réparties et de l’internet.

En Europe, le choix d’aller vers un système au pouvoir transversal a été fait, entre autre sous l’impulsion de l’Allemagne dont l’organisation politique se prête particulièrement à ce système. En France, nous suivons. Nous développons les infrastructures numériques et énergétiques, sans anticiper les transformations sociales nécessaires. Nous devons développer, inventer de nouveaux modes de protections, d’organisation du travail pour nos concitoyens. L’administration devient bureaucratie lorsque la justification du règlement disparaît car plus aucune situation n’est semblable à une autre.