On accuse souvent les élus, à raison bien souvent, d’être déconnectés, de ne pas être suffisamment confrontés aux réalités quotidiennes des simples citoyens. Cela s’explique, en partie, par la faible représentativité des élus nationaux, qui représentent bien peu la diversité des situations socio-professionnelles des Français. Il n’y a pas beaucoup d’ouvriers et d’agriculteurs au Parlement par exemple. Je ne sais quel levier pourrait être actionné pour faire en sorte que beaucoup plus d’ouvriers ou de paysans intègrent les rangs du Parlement. En revanche, à défaut, une idée simple pour faire en sorte que la diversité des situations et des problèmes des Français soit prise en compte au Parlement pourrait être de forcer, par la loi, les Parlementaires à effectuer, chaque mois, un stage de deux jours dans une organisation (institution publique, entreprise privée, association, etc.) de leur circonscription. Ils devraient alors suivre un membre de cette organisation (un manager un jour, un membre de niveau hiérarchique subalterne l’autre) dans son quotidien, se confrontant ainsi à ses difficultés, et empochant au passage une expérience et des idées concrètes. Cela n’empêche évidemment pas le parlementaire en question de parcourir sa circonscription les 28 jours restants du mois mais le contraint à ce minimum et envoie un signal positif à la population qui se laisse facilement aller au « tous pourris, tous déconnectés ».