Le code de la santé publique détermine 3 catégories de professionnels de santé.
Parmi ces professionnels de santé, certains professionnels sont qualifiés d’auxiliaires médicaux : les infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, ergothérapeutes et psychomotriciens, orthophonistes et orthoptistes.
Ils forment un groupe de plus de 100 000 professionnels de santé qualifiés répartis sur l’ensemble du territoire.
Ces professionnels sont soumis à la prescription médicale, c’est-à-dire qu’ils ont l’interdiction légale d’exercer leur art sans y être autorisés par un confrère médecin.
Cette prescription médicale est très utile pour orienter les usagers du système de santé, elle n’est pas à remettre en cause.
Cependant, certains professionnels non professionnels de santé (magnétiseur, ostéopathe, chiropracteur, naturopathe, psychologue…) ont « l’accès direct » (c’est-à-dire sans ordonnance) aux usagers.
Comment expliquer cette dichotomie entre les professionnels de santé auxiliaires médicaux et les non professionnels de santé concernant « l’accès direct » ?
Les professionnels de santé paramédicaux sont capables d’orienter, conseiller, travailler en collaboration avec les médecins et même soigner la population dans la limite de leurs compétences respectives. Nous pouvons même imaginer que le statut de professionnel de santé donne à ces professions grâce à leurs formations réglementées et référencées scientifiquement une certaine légitimité à l’obtention de « l’accès direct ».
Le modèle social de santé français en permettant ce qui s’appelle « l’accès direct » montrerait sa confiance en la qualité de la formation française et en l’ensemble des acteurs du modèle de santé présents au quotidien sur le territoire auprès des usagers.
Pour exemple, cet « accès direct » utilisé en masso-kinésithérapie dans certains pays fluidifie le parcours de soin des usagers, limite le nombre de consultation, diminue les couts de la santé entre autres avantages démontrés par de nombreuses études scientifiques.