La remise en cause de la démocratie n’est pas qu’une question de choix sur le nombre de députés ou de changement de mode de scrutin. Elle tient en un équilibre entre tous ces éléments. La démocratie participative est dans l’idée une avancée souhaitable mais elle suppose que toutes celles et ceux qui y sont impliqués le fassent réellement et non à partir d’idées préconçues. De ma modeste expérience, la démocratie participative peut fonctionner au niveau local lorsqu’il s’agit de prendre des décisions avec des personnes qui se sentent investies, qui ont travaillé leur sujet et qui peuvent fournir une réelle contribution au débat (et ce n’est pas une question d’éducation ou d’années d’études).
Le problème est que l’on ne peut tout avoir. Repenser les modalités de la démocratie (et il le faut !) impliquerait de trouver des mécanismes qui allient démocratie représentative et démocratie participative dans l’élaboration des textes en amont. Le problème – peu mentionné – reste celui de l’épistocratie ! Le sentiment de ne pas être entendu vient de ce que les pouvoirs administratifs et les corps intermédiaires donnent l’impression de gouverner sans se soucier des destinataires des décisions. Ils pensent (peut-être honnêtement) que leur choix sont les bons et qu’ils doivent s’imposer à tous sans pour autant se poser la question de savoir s’ils récoltent leur agrément. Ce monde des personnes qui savent (ou qui croient savoir – je le dis d’autant plus facilement que j’en fais partie) contre celles qui ne savent pas est devenu de plus en plus insupportable.
Il faut donc :
1) revoir les modes et circuits de décision (les centraux comme les locaux) !
2) ne pas remettre en cause la démocratie participative contre la démocratie représentative
3) refondre les modalités d’information et de consultation
4) aller sur le terrain avant d’agir
5) Ne pas uniquement écouter celles et ceux avec qui l’on est d’accord
6) travailler sur des solutions concrètes et les plus simples possibles