L’idée principale de la réforme proposée est de renforcer l’image et la capacité du député pour qu’il soit un véritable « élu de la nation » et non plus l’élu d’une circonscription.

Le constat actuel est le suivant :
– Le député est élu dans une circonscription avec lequel il a un lien fort et un tropisme naturel vers ses « problèmes » et son corps social
– Il est enfermé dans un « souci d’apparition ». Il lui faut être présent médiatiquement (cérémonies, événements… même ceux pour lesquels il n’a aucune responsabilité. Il faut bien penser à sa réélection.
– Il se trouve investi dans un rôle de « lobbyiste politique » pour le bonheur de sa circonscription. Ainsi il pourra annoncer dans la presse locale qu’il a œuvré pour « la réhabilitation du clocher du village ». Profitant de sa proximité politique du moment avec le conseiller « Landa » du Ministre « Machin ». Dans le but que Landa glisse dans le parapheur du Ministre le bon courrier qui va déclencher l’heureuse subvention pour sauver le clocher…. Que n’a-t-on les oreilles rabattues par ces réflexions « Mon bon monsieur, notre député, quels bienfaits a t-il apporté à notre département ! Si le TGV vient à nous, c’est grâce à lui ! »

– Il a une très bonne connaissance de sa circonscription mais ignore totalement celle des autres. Le député de Lille peut-il avoir une bonne évaluation de la problématique de l’élevage bovin dans les alpages des Hautes Alpes ? Le député des Landes sait-il à quel niveau de dégradation se situe l’emploi en Seine Saint-Denis ?
Le député, tel qu’il se présente, est-il un mauvais député ? Certes non. Il a quand même quelques défauts :
– Il perd un temps précieux pour « apparaître »
– Il gâche son énergie en pratiquant ce lobbyisme parisien nauséabond
– Il entretient la confusion vers le citoyen qui le confond avec un membre d’une collectivité territoriale (commune, département, région)
– Il ne se consacre pas pleinement à son rôle de « fabricant de la Loi », se divertissant dans d’autres activités.

Le remède viendra d’une meilleure adéquation entre le député et la Nation. Il doit retrouver son rôle originel.
Comment réaliser cet objectif en prenant en considération les orientations du MoDem, en particulier l’élection à la proportionnelle :
– Les députés seront élus sur des listes nationales, pour une durée de 6 ans. Ils auront été au préalable, pendant au moins 5 ans, des élus territoriaux (conseiller municipal, départemental ou régional)
– Le territoire de la République sera découpé en circonscriptions classées chacune dans l’une des trois catégories : A = urbanité forte, B = ruralité forte, C = mixte.
– Pendant la durée de leur mandature, les députés, installés à Paris, seront placés en « regard » d’une circonscription. Tous les 2 ans ils en changeront pour une autre d’une catégorie différente. Ils auront ainsi un regard global sur la France.