Démocratie et citoyenneté Engagement citoyen

Intervention du conseiller municipal de Saint Herblain 1/2

Ces mêmes politiques 2.0 se complaisent à créer des tempêtes pour accéder en haut de l’affiche et ne souhaitent qu’une chose : entrer dans le Sérail pour y acquérir une place. Ceux-ci rêvent d’horizons lointains et répètent en boucle les éléments de langages appris lors de séminaires parisiens. Ces mêmes séminaires sont déconnectés de la vie quotidienne et du terrain. Des occasions de se photographier entre soi. C’est leur choix, certes, mais ils donnent raison à Monsieur de Talleyrand qui disait : « En politique, il n’y a pas de convictions, il n’y a que des circonstances ». Et comme nous avons pu hélas le vivre hier en conseil municipal, cela peut être aussi pitoyable que désastreux pour la clarté des débats.
D’autres ont purement et simplement abandonné le slogan de la lutte des classes et un monde social meilleur et altruiste, pour défendre la lutte des droits individuels et sociétaux pour faire passer leurs intérêts personnels au lieu de défendre l’intérêt général. De nouveaux inquisiteurs, qui tel Torquemada, veulent épurer la société par des procès staliniens et chasses à l’homme ceux et/ou celles qui refusent leur doxa. En utilisant les réseaux sociaux et en y portant la bonne et sainte parole, ces nouveaux commissaires politiques jugent, décident de ce qui est bien ou mal et font régner la terreur dans toutes les instances. Les enquêtes journalistiques et non judiciaires décident de tout et remplacent une décision de justice. Et gare à ceux qui osent s’y opposer, ils se font traiter de fascistes réactionnaires. Et quand l’un des leurs se fait prendre la main dans le pot de confiture, le ton change : des commissions sont mises en place en interne au-dessus de l’Etat de droit. Cette même Inquisition qui a appelé à une Marche sur Paris contre la vie chère en octobre dernier, en espérant qu’elle eût le même résultat que celle de Rome qui se déroula entre le 27 et 31 Octobre 1922 et amena Mussolini au pouvoir.
Elus locaux et de terrain, nous sommes les premiers soldats de la République au plus près du terrain. Nous sommes confrontés dans notre quotidien à une société qui bouge, à des électeurs qui boudent les urnes et se tournent avec désespoir vers les options politiques radicales en espérant un monde meilleur. Nous vivons au pays des sans-voix que sont les chômeurs de longue durée, les jeunes dans une précarité permanente, les retraités avec de petites pensions, les femmes mères célibataires et immigrées en situation régulière ou non, qui essaient de survivre en élevant difficilement leurs enfants dans le respect de la loi. Et ce sont ces hommes et ces femmes qui subissent les premiers l’abandon des élus dans la défense de leur droit à vivre sereinement, de leur pouvoir d’achat, de leur accès à une éducation meilleure. Nous vous l’avons bien dit : une époque formidable !
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