Société et solidarités Retraites

1er mai : pas de muguet pour M. TRAVERT 4/5

Une demande en forte hausse alors que dans le même temps le nombre de nouveaux HLM stagne. C’est un vrai casse-tête dans le cadre de l’accompagnement. Nous posons donc la question : quelle politique publique réelle de ce gouvernement en matière de logement ? Nous citerons la Fondation Abbé Pierre pour y répondre. Dans son rapport annuel sur la situation du logement en France, la Fondation Abbé Pierre s’alarme de « l’écart entre les difficultés rencontrées par de nombreux Français pour accéder à une habitation décente et l’absence de politiques calibrées. En 2021, la part du PIB consacrée par les pouvoirs publics au logement était de 1,5 %, le niveau le plus bas enregistré en 40 ans. » Autre exemple de frein à l’embauche : la mobilité. Là encore, quid des politiques publiques en matière de transport ? Politiques nationales, régionales, locales. Pour ce qui concerne notre région, vouloir mettre Nantes à moins de 2h de Paris en TGV (contre 2h10 aujourd’hui) n’est peut-être pas la bonne question à se poser. Car pendant ce temps-là, sans véhicule, sans permis, impossible de prendre un poste en 2*8 ou aux horaires atypiques dans une zone industrielle, les transports en commun n’étant pas adaptés. Encore un point important à soulever : nos quartiers prioritaires de la ville accueillent beaucoup de familles monoparentales avec très majoritairement des mamans solos. Relancer sa recherche d’emploi et reprendre une activité, cela veut dire avoir des moyens de garde pour ses enfants. Hélas, il manque en France 230 000 places de crèches en plus des 446 000 existantes pour satisfaire les besoins des 2,2 millions d’enfants de moins de trois ans. Aujourd’hui 40 % des enfants n’ont aucune solution d’accueil. Là encore, quelle politique publique mise en œuvre ? Et la santé mentale, si on en parlait ! Quand vous avez traversé la Méditerranée dans des conditions effroyables, quand vous avez quitté un pays en guerre, quand vous avez frappé à toutes les portes sans succès, quand vous avez perdu le contact avec le monde de l’entreprise depuis longtemps, quand vous n’avez pas la possibilité de manger sainement (coût de la vie)…, votre santé mentale est fragile. Un sujet qui préoccupe quotidiennement les personnes qui se chargent de l’accompagnement des personnes privées d’emploi. Les solutions ? Du manque de personnels dans les établissements, du manque de places, un accueil détérioré dans la prise en charge des soins, des maladies non prises en charge… La politique santé du gouvernement, on en parle ? Enfin, et ce sera notre dernier exemple, l’illectronisme touche de plein fouet les personnes privées d’emploi : tout est aujourd’hui dématérialisé. A titre d’exemple, sur notre Métropole, les salariés en chantiers d’insertion professionnelle sont pour beaucoup allophones. Rien que l’inscription à Pôle Emploi est le parcours du combattant. Tous, nous savons combien cette dématérialisation est la double peine pour les publics fragiles. France Services, c’est bien.

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