Société Garantir une politique de santé juste et efficace Archives

Observance : cause nationale

Faire de l’observance médicamenteuse un point central de la politique de santé c’est garantir que les médicaments remboursés pourront être efficaces car ils seront pris.
Mon métier est les études dans la santé et j’ai mis en évidence un potentiel d’économie de 9 milliards d’euros par an grâce à une meilleure observance. Cela sans compter les bénéfices pour les malades d’abord, mieux traités et en meilleure santé.
Les médecins et les pharmaciens ne sont pas formés à ce sujet et ne savent pas le prendre en charge. Parfois justifiée comme dans le cas d’effets indésirables, elle doit être centrale dans le dialogue du patient avec les professionnels de santé.
De multiples moyens existent, il faut simplement diriger les énergies et les incitations vers ce sujet.
J’aurais bientôt l’occasion d’en parler aux acteurs de la santé comme je l’ai fait lors de ma précédente étude. J’ai réalisé une nouvelle étude sur les données anonymes de centaines de milliers de patients et les conclusions vont sans doute étonner ceux que je rencontrerai pour cela.
Lors de la précédent étude pour laquelle ‘ai été reçu par des décideurs très divers, jusqu’à l’Elysée, j’ai pu noter le souci de tous pour cette question mais aussi le manque de volonté politique alors même que les intérêts de tous sont convergents (rare !) du patient à l’industriel du médicament en passant par le médecin, le pharmacien et les payeurs publics et privés. Malheureusement François Bayrou, auquel j’avais envoyé la brochure des résultats de cette étude avec des entrevues de leaders du monde de la santé à sa mairie de Pau, n’avait sans doute pas vu mon invitation au dialogue sur ce sujet.
En tant qu’adhérent du Modem, je serai heureux de pouvoir partager mes analyses et propositions sur ce sujet.
Stéphane Sclison

Nous avons besoin de votre avis

Les réponses (2)

  1. Eric EMMANUEL dit :

    Observance : cause nationale.
    Je crois qu’il va falloir en finir avec les causes nationales de tous ordres car leur multiplicité faire perdre tout sens à chacune. Ce n’est pas parce qu’un problème est sérieux qu’il est cause nationale.
    L’observance médicamenteuse ne peut se concevoir seule. Professionnel de santé, j’atteste qu’il y a un gâchis terrible.
    C’est de la formation des médecins qu’il faut partir : moins de prescriptions ! des ordonnances lisibles et compréhensibles !
    C’est de la place du généraliste, dont l’accès est devenu très difficile par manque d’effectifs, dont il faut parler. Synthèse des ordonnances, sélections des traitements prioritaires, explications, motivations, éducations, …
    C’est de l’éducation (et de la motivation des patients) dont il faut parler. Pour être patient moi-même et motivé par mon traitement, je sais combien il est difficile d’être observant.
    Bon tout cela n’a peut-être pas sa place dans un programme politique mais plutôt dans un programme de formation à la faculté.

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire