Comme le souligne l’économiste Philippe Aghion, de nombreux travaux universitaires montrent le lien entre la forme des institutions politiques et le dynamisme de l’économie. Entre les deux extrêmes que sont les régimes dictatoriaux et les démocraties libérales, l’enjeu n’ext pas uniquement politique. Ces deux modes de fonctionnement ont des impacts opposés sur le dynamisme et la croissance économique.

Avec son régime présidentiel, son centralisme intégral et la croyance commune dans le rôle de l’état pour régler tous les problèmes, la France se situe en queue de peloton des pays avancés en ce qui concerne le caractère démocratique des institutions. Nous vivons dans une démocratie, c’est évident. Mais une démocratie teintée de dirigisme, dans laquelle les décisions sont prises en petit comité, à Paris, en dehors de tout débat politique réel, c’est à dire en dehors de l’assemblée nationale. Ne nous étonnons pas que nos taux de croissance soient parmi les plus faibles de l’OCDE.

Or s’il y a bien un domaine que l’on peut aménager c’est bien celui des institutions. Je plaide pour une démocratie décentralisée, parlementaire et transparente.