Redonner ses lettres de noblesse au professeur des écoles
Il n’y a pas si longtemps, l’instituteur, ou professeur des écoles, était considéré comme une personne importante du village, au même niveau que le maire ou le médecin du village.
Aujourd’hui ce poste n’est plus autant valorisé alors que c’est sans aucun doute l’un des plus importants pour notre pays. En effet, c’est bien le professeur des écoles qui prépare le futur de nos enfants et donc de la nation. Aujourd’hui, le poste a du mal à recruter alors qu’il devrait au contraire attirer les meilleurs pour nos enfants.
Le poste devrait être beaucoup mieux payé, mieux soutenu par l’inspection et mieux défendu dans les média.
Il faut simplifier la fonction, redorer la profession et faire en sorte que les enseignants se concentrent sur leur activité devant élèves.
Je suis professeur des écoles et travaille en moyenne 48 heures par semaine scolaire. Sachant que l’on passe 24 heures devant élèves, la moitié du temps est consacrée à la préparation des progressions, des programmations, des séquences, des journées de classe, des activités, des évaluations, aux corrections, aux réunions, aux entretiens. C’est trop ! Mon métier est d’aider les enfants et non de rendre des comptes permanents au directeur d’école, aux parents ou à l’inspecteur que l’on voit tous les 10 ans si on le demande.
-Il faut absolument que les 108 heures (en réalité bien plus importantes) consacrées à ces temps soient inclues dans les heures de travail pour réévaluer les salaires en conséquence. Avant de pouvoir embaucher des enseignants et des bons, il faut réhabiliter la fonction et rendre la profession plus attractive.
– Les professeurs des écoles qui le souhaitent peuvent accompagner les enfants pour leurs leçons (15 h 30 – 16 h 30 ) . Ils devront être payés en heures supplémentaires.
– Les directions des écoles doivent devenir des professions à plein temps pour éviter la dispersion et la surcharge des temps de travail.Cela permettrait de réduire les contraintes administratives et temps de réunions des professeurs des écoles. Cela inviterait davantage les enseignants du 1er degré à accompagner les enfants dans le périscolaire : encadrement de T.A.P, d’aide aux leçons voire même dans les associations ou écoles d’arts et de musique pour ceux qui ont des compétences spécifiques. Cela leur offrirait la possibilité d’augmenter leur pouvoir d’achat, de passer plus de temps devant enfants et moins en réunions ou dans des tâches administratives.