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Réussir c’est : orienter, savoir adapter et diversifier les parcours scolaires et universitaires (1/2)

Je vous remercie tout d’abord pour cette ouverture.
L’orientation est une étape essentielle dans le parcours de nos jeunes et pour les équipes pédagogiques qui les accueillent. Ces dernières doivent être dans les meilleures dispositions pour faire progresser les jeunes et construire avec eux un projet de réussite. L’orientation doit nécessairement prendre en compte le projet de l’élève. Cependant, il est difficile pour un élèves d’avoir un plan professionnel précis et faire des choix de métier et plus particulièrement en cette période de crise. La vision sera plus claire si les jeunes fréquentent assidûment les milieux professionnels durant leur scolarité. L’adaptation et la diversification des programmes sont nécessaires pour répondre aux exigences du marché de travail. Dans ce sens les partenariats seront aussi une valeur ajoutée pour les milieux professionnels et pour les jeunes.
Mes propositions s’articulent autour quelques points dont on peut tracer les modalités et les outils pour les mettre réellement en pratique.
1. Enseignement Général :
– Assimiler les bases avec méthode : Il est évident que nous ne pouvons pas construire une progression saine sans que les bases soient bien assimilées et comprises. Cependant les répétitions doivent être évitées. En effet, plusieurs notions sont reprises d’un niveau à un autre avec les mêmes difficultés d’assimilations et les mêmes échecs (souvent en mathématiques et en physiques chimie).
– Aligner les coefficients des matières : l’objectif est d’éviter de hiérarchiser les matières en les mettant au même niveau. Les élèves se sentiront plus en confiance et pourront palier facilement leurs faiblesses. L’objectif est d’éviter de créer des matières « tueuses » qui handicapent le parcours d’un jeune. Cependant, l’accent peut être mis sur les récompenses (les félicitations, les compliments, …) qui seront attribuées aux élèves dont les notes sont homogènes et régulières.
– Diversifier les parcours en évitant de produire des élèves (en copie conforme) en créant les opportunités aux élèves de construire des parcours originaux (options diverses, projets tuteurés, projets de recherche, stages en entreprise ou en laboratoire ou autre). L’élève aura l’éventualité et la responsabilité de faire des choix de parcours en fonction de son projet. En cas de difficulté l’équipe pédagogique peut conseiller le jeune dans son orientation.
– Prévoir des passerelles entre les différentes filières pour que les élèves en difficultés ou bien en échec puissent réorienter facilement en passant par une mise à niveau dont il faut prévoir les modalités et les outils. (suite)

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Les réponses (2)

  1. Franck BONNARD dit :

    La différenciation est une affaire de temps et de moyens humains. les parcours différenciés doivent exister dès l’école élémentaire.
    N’en déplaisent à ceux qui pensent que les groupes de niveau augmentent les écarts entre les élèves, ils répondraient au mieux à mon sens aux besoins des élèves actuels.
    Mes propositions :
    – 1 évaluation au début de chaque trimestre en français et mathématiques.
    – 3 x 1 h 30 par semaine en mathématiques et en langue française en groupes de niveau.

    – Pour le cycle 2 (CP – CE2) :
    3 groupes de niveau avec un groupe d’experts qui peut dépasser les exigences d’un programme moyen, 1 groupe au niveau du programme, 1 groupe pour qui l’on enseigne les bases. Ce dernier groupe ne devra dépasser 15 élèves pour permettre un meilleur accompagnement.
    – Pour le cycle 3 (CM1 – CM2 en école élémentaire) : Il faut trois 3 groupes également. Le groupe qui a besoin des bases doit être suivi par un enseignant spécialisé ou complémentaire.

    Les enseignants doivent passer plus de temps devant élèves. Je suis professeur des écoles et je travaille en moyenne 48 heures par semaine scolaire. Sachant que l’on passe 24 heures devant élèves, la moitié du temps est consacrée à la préparation des progressions, des programmations, des séquences, des journées de classe, des activités, des évaluations, aux corrections, aux réunions, aux entretiens. C’est trop ! Mon métier est d’aider les enfants et non de rendre des comptes permanents au directeur d’école, aux parents ou à l’inspecteur que l’on voit tous les 10 ans si on le demande-
    – Les professeurs des écoles qui le souhaitent peuvent accompagner les enfants pour leurs leçons (15 h 30 – 16 h 30 ) .

    Il faut aussi des enseignants supplémentaires
    Il ne faut pas supprimer un poste d’enseignant avant 5 années de baisses d’effectifs consécutives ou pour les petits effectifs favoriser les regroupements pédagogiques. Il est nécessaire de permettre à des enseignants de travailler pendant plusieurs années dans le confort lié à des effectifs plus restreints et non sous tension dans l’attente d’une réouverture de poste.
    Il doit y avoir des enseignants complémentaires dans les écoles pour gérer les situations d’élèves en grande difficulté (de plus en plus nombreux). Ces enseignants seraient formés à la différenciation. Il faut simplifier leur formation, les envoyer vite et en nombre sur le terrain. Les enseignants spécialisés ne sont pas suffisamment nombreux car la formation est longue et freine certains. Ils sont si peu nombreux qu’Ils ne sont quasiment plus en accompagnement d’élèves.

  2. Franck BONNARD dit :

    Il ne faut pas non plus oublier et nier le fait que certains élèves dérangent et empêchent les autres de progresser plus rapidement. Il faut donner à ces enfants la possibilité de croire en leurs chances et permettre aux groupes classe d’apprendre dans des conditions sereines.
    Les enfants qui refusent le système scolaire parce qu’ils ont des troubles psychologiques, des difficultés scolaires ou autres (dyslexie, dysorthographie, dysgraphie,…) sont souvent perturbateurs. Même s’ils sont souvent signalés rapidement par les enseignants, l’aide que l’on peut leur offrir est insuffisante. Tout le monde souffre de cette incapacité ou manque de prise en charge : les enfants eux-mêmes, leurs camarades de classe et les enseignants.
    – Il faut beaucoup plus d’enseignants spécialisés ou tout au moins « complémentaires ». 1 enseignant pour 8 classes, pour observer, construire des plans d’aide et assurer la prise en charge ponctuelle en tout petit groupe (2 à 4). Actuellement, ces temps et prises en charge sont répartis entre quelques enseignants spécialisés, trop peu nombreux et sur les enseignants en charge des classe. Le temps passé hors temps de classe devient exponentiel : c’est 50% de notre métier.
    – 24 heures devant élèves et autant devant l’ordinateur, en réunion ou en entretien,… Si l’enseignant passait plus de temps devant les élèves, la réussite scolaire serait sans doute plus grande.

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