S’il est évident que la maitrise de dépenses sera un facteur clef de succès du système de santé, il ne doit pas être l’alpha et l’oméga des réformes présentes et à venir. Il est cependant important de poursuivre la réflexion sur la fusion des régimes obligatoires de l’assurance maladie, et le rôle des assurances et mutuelles privées qui participent aux mêmes dépenses que celle de la sécurité sociale plutôt que d’avoir des périmètres propres de responsabilité. Les ménages ont été mis à contribution à travers des mesures qui ont aussi pour objectif de responsabiliser le patient, mais une liberté et une responsabilité supplémentaire serait de progresser sur le champ de l’automédication pour les petites affections de la vie quotidienne (rhume, gastro-entérite, maux de tête ou d’estomac, diarrhée, constipation…) et susciter des économies non négligeables pour le système de santé grâce à une diminution du nombre des consultations médicales, des arrêts de travail et à l’achat direct de ces médicaments à prescription médicale facultative (PMF). Les économies générées à long terme par les mesures de modernisation de l’organisation et de l’évaluation déjà mentionnées devront évidemment être mesurées et prises en compte.