Axer la lutte antiterroriste sur l’éducation est essentiel pour sortir avec les moindre maux de cette confrontation qui sera longue. L’ennemi n’a plus de frontière à cause des réseaux « asociaux », l’outil par excellence de la propagation de sa pensée.
« Armer » la population et les jeunes en particulier par les outils nécessaires est plus que nécessaire pour mener ces combats et espérer de les remporter. Certes le recrutement est basé en premier sur l’approche victimaire (le mal être, la déception et le sentiment d’injustice … des mots qui reviennent souvent dans la parole des proches des jeunes partis) mais en second lieu c’est la lecture erronée et hors contexte des versets et des textes religieux qui accentue le basculement et l’adhésion totale jusqu’à en perdre la vie. Le combat sera inévitablement intellectuel avant tout car les connaissances de nos jeunes,,toutes origines confondues, sont très limitées ce qui fait d’eux des proies et des victimes faciles.
L’éducation sera un rempart si nous l’enrichissant avec l’étude de l’histoire religieuse et philosophique. Faire un focus sur les débats qui ont alimenté cette histoire (longue de 14 siècles dans le cas de l’islam et plus pour les autres religions) donnera un début de réponse à ce que nous vivons actuellement. Cette approche éducative doit être adaptée au cursus scolaire. On peut proposer des options pour les lycéens et des chapitres en français/ Histoire pour les collégiens et des cursus complets pour les universitaires. Dans le cas de la religion musulmane il y a eu des courants de pensés philosophiques qui se sont affrontés entre eux mais surtout avec les « kalifs » qui gardaient la main des juges, des penseurs libres et des imams liées à leurs causes. C’est une histoire tumultueuse entre les champs politique et religieux qui se chevauchent puis se séparent en gardant un œil sur le territoire de l’autre aux rythmes des océans et des marrés. Nous avons l’obligation d’y pénétrer et suivre le rythme.