Le collège est le grand oublié des réformes. Afin de lui redonner un sens effectif, je propose les aménagements suivants. Premièrement, à la fin du cycle 3 (fin de Sixième), organiser une évaluation (plusieurs jours) à l’échelle nationale de tous les élèves, tant le domaine des savoirs que des savoir-faire. Les professeurs du collège prennent ensuite connaissance des résultats de leurs élèves. Dans un deuxième temps, ils se réunissent par équipe pédagogique et ciblent les points forts et les points faibles dans leur établissement. Enfin, dans un troisième temps, ils répartissent les élèves en fonction des résultats, de manière à s’adapter au mieux à leurs besoins, de manière à les préparer au mieux à la vie professionnelle. Dans le cycle 4, les élèves auront ainsi des enseignements adaptés à leurs besoins. Les professeurs définiraient la répartition des volumes horaires et des enseignements en fonction des classes élaborées, dans chaque établissement (fin des programmes nationaux). Français et maths restant les priorités, chaque élève aura des cours dans ces matières, avec des exigences différentes. Pour les élèves les plus en difficulté, insister en français et maths sur les notions essentielles, généraliser les « découvertes professionnelles » dès la 5°, créer une matière « culture générale » (histoire-géo notamment), valoriser l’EPS, les arts, la technologie, l’informatique et réduire (annuler ?) le volume LV2. Pour les élèves les plus adaptés au système scolaire, les préparer dès la 5° au brevet et lycée GT : français et maths plus abstraits, histoire-géo, langues, latin, moins d’EPS, abandon de la technologie, insérer les arts (arts plastiques et musique) dans les autres matières. Comme en Allemagne, un collège à plusieurs vitesses se dessine mais tous les élèves se côtoient dans le même établissement avec les mêmes enseignants. C’est la fin du collège unique (qui ne marche pas, de toute façon). Les élèves destinés à la voie professionnelle y trouveront davantage de motivation, les élèves destinés à la voie générale et technologique aussi. Les parents et les élèves sont ravis, les enseignants aussi.