Économie Favoriser une agriculture soutenable Archives

Un nouveau plan agricole

Comme beaucoup d’autres choses dans ce pays, l’agriculture n’a pas besoin d’une réforme et encore moins d’une réformette : elle a besoin d’un nouveau plan. Ce n’est plus à la mode tant nos gouvernements se sont habitués, peut-être même se sont fixés comme règle de conduite, à réagir et non plus à agir. Cela part donc dans tous les sens.
Les agriculteurs, premiers concernés, doivent être entièrement associés à la construction d’un plan d’avenir de l’agriculture ; on n’en est plus à discuter des aides publiques, de celles de l’Europe, des indemnisations des calamités climatiques, etc… Non ! Quelle doit être l’agriculture de demain, quels sont les besoins à satisfaire (et non pas les opportunités à saisir), quelles évolutions climatiques à prendre en compte, etc… ?
Chaque fois qu’un reportage télévisuel, mais aussi dans la presse, est publié, on retrouve en toile de fond une demande forte des agriculteurs : pouvoir vivre décemment mais aussi complètement de leur travail. Pas de demande d’aides publiques ; pour eux, ce n’est qu’un pis-aller. Recevoir des aides, c’est reconnaître que quelque chose ne fonctionne pas.
Comme tout chef d’entreprise, ils ont besoin d’avoir des perspectives, au minimum à quelques années : fonctionnement économique, fiscalité, quotas, … et tant d’autres paramètres qui ne doivent pas chaque jour être remis en question. La qualité des produits a été une première orientation ; mais elle ne saurait être à elle-seule un projet, elle ne peut être qu’une exigence pour les consommateurs. La détermination des prix, les filières de distribution, les normes de production,… tout doit être mis sur la table pour trouver cohérence et permanence. L’innovation a toute sa place dans l’agriculture ; la recherche doit être accompagnée. Il faut dégager l’agriculture des grands producteurs qui tirent dans leur intérêt toute la profession ; par exemple, certaines graines (on voit notamment cela dans les anciennes variétés) sont interdites de production, car elles ne correspondent pas aux canons déterminés par les grands distributeurs.
J’arrête là, je ne vais me faire plus agriculteur que les agriculteurs, mais ils ont beaucoup de choses à dire. Demain, une grande loi organique sur le monde agricole serait, à condition d’être construite sincèrement et complètement (quel que soit le temps à y consacrer), une orientation forte à présenter dans le cadre de la campagne présidentielle qui nous attend…

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Les réponses (1)

  1. Louis GUIGUENO dit :

    Je partage ce point de vue…Mais force est de constater que les candidats à la Présidentielle (de droite comme de gauche) n’en parlent pas (ou très peu)…Le nombre d’actifs agricoles est maintenant très bas et ce n’est plus le secteur économique qui contient un nombre suffisamment important d’électeurs…Pourtant avec les problèmes de l’environnement , une demande de plus en plus importante de produits alimentaires de qualité, l’agriculture française a, à mon avis, un rôle important à jouer au niveau de notre pays mais aussi à l’international…

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