La 5eme n’est pas vraiment démocratique, contrairement aux apparences liées à l’élection du Président au suffrage universel, et contrairement aux apparences liées à l’élection des députés au scrutin uninominal à deus tours. Et surtout depuis calage des durées des mandats présidentiel et législatif.

En effet, et tout le monde le voit bien, la courbe statistique des idées et des positionnement des députés élus montre une courbe à deux bosses, l’une centrée sur la gauche, l’autre sur la droite, avec un trou au centre.
Alors que bien normalement, la courbe du positionnement des idées des citoyens français est sans doute une courbe de Gauss, donc à une seule bosse, dont le sommet est au centre, à mi chemin entre les deux bosses évoquées précédemment.

Premier enseignement : En un mot comme en cent, cela revient à dire que la MAJORITE des Français n’est pas représentée au parlement. Et le Modem encore moins !

Deuxième enseignement : Ce « trou noir » infranchissable fait que une idée de gauche, aussi bonne soit-elle, est toujours refusée par la droite, et réciproquement. Cela élimine toute possibilité de COMPROMIS pour rapprocher les points de vue, comme cela se fait plus ou moins bien dans les autres pays de l’UE.

Troisième enseignement : Tout cela rend la France ingérable et irréformable !

La réponse automatique des opposants à cette idée de proportionnelle est « vous voulez revenir à la 4eme république et à son instabilité structurelle !
La réponse à cette réponse est qu’il faut examiner les autres démocraties qui fonctionnent comme cela (TOUS les autres pays de l’UE !) et comprendre quels sont les mécanismes qui conduisent à l’instabilité et ceux qui conduisent à la stabilité (en particulier les modes de dissolution de l’assemblée, ceux de la dissolution du gouvernement, etc..)
Vivement la fin de la 5eme !