la parole aux acteurs, non aux parisiens et citadins, trop loin du réel
La majorité des producteurs, agriculteurs, paysans, exploitants, (on se fout de la sémantique), sont idéalistes, ils veulent produire pour nourrir, éthanol et diester sont moins enthousiasmant.
Ils sont « patrons », ils doivent rentrer plus d’argent qu’ils n’en sortent, mais ils sont aussi des éponges à conseils et suggestions pour faire mieux pour compléter leur savoirs et expériences d’agronnomes et de citoyens.

Des chiffres : de France (métropole) et d’Europe :
55 Millions d’hectares dont 19 pour produire (cultures et pâturages), soit 8500m2 /français dont 3000m2/habitant pour se nourrir avec champs et prairies
5 millions d’hectares de blé soit 520m2 pour chacun, sauf environ 1/4 pour nos voisins ou nécessiteux qui n’ont pas assez de terrain ou un climat inapproprié et fluctuant (Portugal, Pays-Bas, Egypte, Chine, … l’export)
MAIS, nous importons la production de 2 millions d’hectares de soja pour nos assiettes quotidiennes et nous avons un excellent terroir (climats et sols) pour produire aussi une partie des 8 ou 9 millions d’hectares nécessaires aux assiettes de nos frères européens.

L’ espèce soja vient de Chine, comme le blé vient de Syrie( il y a 10 000 ans)
Peu de parisiens voir d’agronomes distraits sauraient le distinguer d’un haricot dans ses premières semaines.
Pas de fongicide, pas d’insecticide, pas de besoin d’azote (les nitrates ! !), mais il faut le désherber, comme les haricots dans les premières semaines. D’où les RR Round’up Ready et les LL Liberty Link, résistants à des molécules herbicides , car les agriculteurs d’Amérique, d’Argentine ou du Brésil ont mal au dos comme les jardiniers, et la surface … La chimie n’exclue pas un panachage avec du désherbage mécanique, mais le tout « bio » est une escroquerie intellectuelle pour riches.
Le soja contient trop d’huile (20 %) pour nos poules, vaches et porcs, donc il est pressé, extrudé ou déshuilé en usine.
L’huile va soit dans la salade chez nous ou d’autres , soit pourrait nourrir le moteur du tracteur diesel, comme l’avoine du cheval du siècle passé.
Récolté à l’automne, le soja améliore la structure du sol, laisse sur le champ des feuilles tiges et racines que vont décomposer les bactéries du sol en avril, mai, juin suivants pour libérer l’azote dont à besoin le blé tendre (pain, biscuit), le blé dur (nouilles).
Une culture protéagineuse qui produit son azote (comme toutes), qui produit des graines que l’on importe (à coup de déficit de la balance commerciale),qui produit éventuellement le carburant du tracteur, qui améliore le bilan énergétique du blé qui suit, qui n’a besoin que d’un désherbant dans son cycle, ne plait pas car les adeptes de l’écologisme lui ont épinglé l’étiquette du grand satan Monsanto.
C’est la grande force de l’intox, même si l’on porte des moustaches ou que l’on fume de la beuh ou des chichons.
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