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Transférer des postes de fonctionnaires des administrations centrales

La croissance des effectifs de la fonction publique s’est principalement faite au profit des administrations centrales, qu’elles soient nationales ou territoriales. Or nous avons plus que jamais besoin de personnel qui soit au service direct de la population : enseignants, policiers, magistrats, personnels de santé, etc. Je propose donc d’inverser le flux de personnel de la fonction publique, de le diriger hors des administrations centrales, vers les postes opérationnels.

Ce n’est pas simplement une question d’effectifs. C’est également un problème de fond : des administrations centrales trop puissantes finissent par se créer leur propre feuille de route, par se doter d’objectifs propres qui ne convergent pas avec ceux de la nation, voire qui s’en écartent. Il suffit d’observer les réformes récentes de l’éducation nationale ou de la santé. On y reconnait l’oeuvre de la grande machinerie administrative. Qui est capable de citer les bénéfices pour le public ? Prenez par exemple les réformes du collège ou pire encore celle du temps de travail en premier cycle. En dehors de toute jugement personnel, vous sentez-vous en mesure d’expliquer en quoi ces réformes sont sensées améliorer les choses ? Vous avez du mal à trouver des avantages, et c’est bien le problème.

Ces réformes expriment essentiellement une frénésie activiste, une volonté forcenée de faire quelque chose plutôt que rien en se disant qu’il en ressortira forcément du positif. Outre le fort marquage idéologique, toujours de mise hélas dans les projets des deux grands partis que sont les LR et le PS, on trouve surtout l’empreinte des administrations centrales. Le politique s’efface, la loi se fait maintenant dans les administrations.

Je crois au contraire qu’il faut promouvoir ce qu’il y a de plus humain dans la fonction publique : les professions qui sont au contact du public, qui apportent un service concret, mesurable, et reconnaissable. Parce que je suis centriste humaniste j’aurais toujours plus confiance dans l’enseignant qui affronte les difficultés dans sa salle de classe plutôt que dans le fonctionnaire de l’administration centrale qui construit ses dogmes en dehors de toute réalité.

Redonnons le pouvoir aux professionnels de terrain, aux enseignants, aux médecins, aux policiers, aux magistrats. Vive la liberté individuelle, non à la dictature des administrations centrales.

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