Économie S’approprier la révolution numérique Archives

Ne pas craindre l’automatisation mais en prévoir les effets

Longtemps, le travail c’était pour la majeure partie de la population de travailler de 14 ans jusqu’au décès, pendant 6 jours sur 7 à hauteur 10 heures par jour, aujourd’hui c’est 35 heures par semaine de 24 ans à 65 ans. Le nombre d’heures de travail et donc d’emploi si on le mesure en équivalent temps plein a donc déjà historiquement diminué de manière drastique sans provoquer de séisme au contraire. Ceci car si l’automatisation a bien supprimé des emplois et des heures travaillées, elle a permis simultanément de baisser formidablement les couts (par exemple le prix d’une robe qui est passé en deux siècles d’une année à une heure de travail non qualifié). Beaucoup moins d’heure de travail donc mais chaque heure restante bénéficiera d’un pouvoir d’achat réel bien supérieur pour tout ce qui peux être produit via l’automatisation. Le surplus disponible pouvant s’orienter vers des prestations non automatisables : secteur de la création artistiques, du sport, des loisirs (par exemple la filière équine en France représente déjà 180 000 emplois soit 1 % du total des emplois marchands).

Le cout du logement est très important pour les catégories de population les moins qualifiés, et contrairement aux autres ce type de dépenses est peu concerné par une baisse des couts liés à des gains de productivité générés par l’innovation en raison des blocages sur le marché de la construction créant des rentes. Il faut libérer le secteur par exemple en confiant au représentant de l’état ou de la région et non aux élus (trop) locaux le soin d’accorder les permis de construire. La fiscalité de l’investissement immobilier devrait être revue afin de l’aligner sur les autres types d’investissements en entreprise : pourquoi maintenir une taxe foncière qui diminue artificiellement la rentabilité de ces investissements, pourquoi maintenir les taxes départementales et communales sur les ventes dans l’ancien au détriment de la fluidité du marché. Quel serait l’impact sur le marché des véhicules neuf si la revente des véhicules d’occasion entre particuliers était ainsi freiné par une taxe de 5 % a chaque revente ? Afin de combattre la pénurie de logement plutôt que des niches fiscales incitatives, commençons déjà par aligner la fiscalité de ce secteur sur le droit-commun.

Nous avons besoin de votre avis

Les réponses (0)

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire