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Union européenne, énième bouc-émissaire

Si certaines politiques relèvent de l’Union (commerce), d’autres (social, santé, éducation…), relèvent des Etats (principe de subsidiarité). Par exemple, ceux et celles qui critiquent la politique sociale française, ne peuvent s’en prendre qu’à leurs élus, c’est-à-dire eux-mêmes.

Si l’Union européenne est encore imparfaite, il faut rappeler les raisons de sa création, ce qu’elle a apporté en termes de paix sur un continent coutumier des guerres il y a encore quelques décennies, les bénéfices de l’euro pour les pays économiquement tangent…

Pour résumer, imparfaitement, René Girard, le mécanisme émissaire consiste pour un groupe (ou une personne) à désigner un sous-groupe (ou une personne) « responsable » de toutes ses difficultés, un bouc-émissaire.

Pour mettre fin à ces difficultés, le groupe expulse le bouc-émissaire : liquidation physique (assassinat individuel, de masse, déportation…) ou moral (expulsion dans le ghetto de la réprobation générale, meurtre social…).

Evidement, l’expulsion du bouc-émissaire ne résous aucune difficulté même si sur le moment le groupe ressent un soulagement, croyant avoir réussi. Mais, les difficultés subsistant, le mal être général réapparait. Le groupe a seulement ajouté quelques crimes, non perçus comme tel, à son actif.

Le groupe reproduit alors une énième fois le mécanisme émissaire, sans plus de succès. Le cercle vicieux dudit mécanisme s’installe, du moins tant qu’il n’est pas dévoilé dans toute son injustice et horreur.

Le mécanisme émissaire est simple et simpliste. Il suffit pour le groupe de désigner un bouc-émissaire qui fait consensus, en l’accusant, en le désignant du doigt, sans démonstration, puis, si la foule se laisse entrainer, de le sacrifier.

Certains politiques « aiment » les « solutions émissaires ». Ils désignent ainsi tour à tour les riches, les juifs, les musulmans, l’Union européenne… Or, si la France quitte l’Union européenne, les maux français persisteront et ce seront les « mauvais français » qui seront jetés en pâtures à la vindicte d’une foule chauffée à blanc.

Pour contrer ce mécanisme il faut, comme pour contrer un harceleur, un manipulateur, un groupe en phase de dérive sectaire… connaitre sa définition, ce qui le caractérise et, comme en secourisme, savoir comment réagir.

Par exemple, celui qui pensent être désigné comme victime émissaire, doit, aidé de ses défenseurs, dont l’Etat républicain, démonstration à l’appui, nier être à l’origine de tous les problèmes du groupe.

Il faut savoir qu’un peuple risque moins de sombrer dans le crime émissaire, qu’une foule. Aussi faut-il maintenir les citoyens en état de peuple, ne pas les laisser devenir foule, développer la raison, le recul, la réflexion…

A éviter : désigner comme bouc-émissaire, un groupe pratiquant le mécanisme émissaire. Dans une démocratie, on ne doit jamais employer les moyens que l’on condamne.

Et enseigner toutes ces choses au plus grand nombre, dès l’école.

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