Il se dit que les Allemands sont fiers de leur bonne gouvernance économique et financière.

Il se dit qu’ils possèdent plus de deux cent cinquante milliards d’euros d’économies, fruit d’une balance des paiements excédentaire.

Il se dit que les Allemands hésitent à dépenser leurs économies.

Pourtant, l’argent est fait pour circuler, pas pour être thésaurisé indéfiniment.

En économie, l’avarice est un péché mortel. Les échanges commerciaux et au-delà, à terme, les échanges de toutes natures qui ne vivent pas que d’amour et d’eau fraiche, qui dépendent de flux financiers (scientifique, culturel…), cesseront eux aussi.

Il est temps de faire preuve de générosité pour éradiquer les maux du monde.

Il est temps de prouver que dans une société humaniste l’argent est au service des personnes, pas l’inverse.

Avec leurs économies, les Allemands pourraient mettre en œuvre le projet d’offrir des formations de bonne gouvernance économique et financière aux responsables européens, actuels et futurs, entre autres Grecs puisqu’il se dit que les Allemands détestent l’actuelle gouvernance de la Grèce par les Grecs. Et pour ce faire, entre autres, construire des centres de formation supérieure en cette matière.

Le futur de l’Europe dépend de la capacité des pays membres, à innover en matière d’investissements à fort effet de levier ; à créer une vision, un projet politique et à concrétiser ce projet jusqu’à son terme, sur la base d’une discipline professionnelles sans faille. Cette volonté et cette discipline s’enseignent et s’apprennent. Ces pays peuvent se référer à la Théorie du projet inventée dans les Italiens dans de nombreux domaines de la culture : art, architecture, design…

Pour concevoir des projets, il faut avoir des idées et pour avoir des idées il faut vouloir avoir des idées, faire table rase des réflexes conditionnés par l’habitude, des schémas devenus automatismes, sortir des idées reçues, des à priori, des lieux communs, il faut sans cesse remettre en question ce que l’on croit acquis, se remettre sans cesse en question soi-même.

Il faut apprendre à ne pas avoir peur des échecs au risque de devoir remettre sans cesse son ouvrage sur le métier, encore, encore et encore.

Il faut sortir de sa zone de petit confort !

Etre trop satisfait de soi ne constitue ni un projet ni une politique. Encore moins quand une partie importante de la population vit dans la pauvreté ou dans la misère.

Une chose est sûre. Le pire serait d’utiliser ces économies pour des d’achats petit bourgeois, matière sans esprit, sans âme et sans cœur dans le genre grosses voitures m’as-tu-vu.

Idée de reportage
Pauvres en pays riches.
Arte. Actu et société. Enquêtes et reportages.
Auteur : Andréa Fies.
Réalisation : Andréa Fies.
25 minutes.
Pays : Allemagne.
Année : 2017