Sujets libres

Conseil national du MoDem : quelle ligne politique après les gilets jaunes ?

J’ai assisté au conseil national du MoDem à Paris, ce samedi 4 février. Le conseil national du MoDem, c’était environ 300 cadres du MoDem, venus de toute la France, réunis à l’invitation de François Bayrou et de la direction du MoDem.
C’était pour moi une première prise de contact avec les instances nationales du MoDem depuis mon adhésion en mai 2018 (lire ma chronique http://jeandionis.com/blog/pourquoi-je-rejoins-modem ).
J’ai trouvé le MoDem en forme et en ordre de marche.
Les débats étaient intéressants et bien animés par François Bayrou et Marielle de Sarnez. Les ministres MoDem, Jacqueline Gourault, Geneviève Darrieussecq, Marc Fesneau ont porté un témoignage fort et cohérent de leur présence au sein du gouvernement. Derrière François Bayrou, une jeune génération talentueuse (Marc Fesneau, Jean-Noël Barrot, Sarah El Haïry, etc….) est en train d’émerger avec bonheur.
Les débats étaient forcément très centrés sur la crise des « Gilets jaunes » et je partage depuis le début l’analyse de François Bayrou affirmant que ce mouvement pour l’essentiel pose deux questions, une question sociale et une question démocratique (lire ma chronique http://jeandionis.com/blog/voeu-verite ). Je suis de ceux qui pensent que les Gilets jaunes ont, en effet, posé deux questions centrales pour la vie sociale et politique de notre pays : celle du partage de l’effort fiscal entre les Français et celle de l’amélioration du fonctionnement de notre démocratie française.
Je sens profondément que les Français attendent du Grand débat national d’abord et avant tout la réponse à ces deux questions et même s’il est exact qu’il y a beaucoup de confusion et dans le mouvement des Gilets jaunes et dans le grand débat national, il est utile de se rappeler que deux revendications ont émergé de ce mouvement. La première concerne le rétablissement de l’ISF et la deuxième est celle portant sur le référendum d’initiative citoyenne (RIC).
Or, sur ces deux points centraux, j’ai senti le MoDem très prudent pour le moment. On peut le comprendre en début de grand débat national. Pas à la fin. Il faudra bien sortir du bois y compris sur ces deux sujets (« chauds »).
Je connais bien le socle « doctrinal » des centristes sur ces deux problématiques. Il est à la fois très favorable à l’impôt comme mécanisme central de redistribution et donc de réduction des inégalités et très favorable à la démocratie représentative avec une vraie méfiance par rapport au référendum. Cela nous amènerait, de manière cohérente, à une position favorable à un impôt sur le capital et défavorable à une extension du référendum d’initiative citoyenne tel qu’il existe déjà dans notre constitution d’aujourd’hui.

Mais quelle ligne politique cohérente construire, qui soit à la fois fidèle à nos convictions centristes et ouvertes aux attentes exprimées lors de ce mouvement des Gilets jaunes ? Voilà le chantier majeur qui attend François Bayrou et le MoDem en ce premier trimestre 2019. (suite 2ème mail)

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Les réponses (1)

  1. Jean-Pierre Gosset dit :

    J’adhère au Modem depuis que je suis « libre » par rapport aux fonctions exercées auprès de la diversité des élus, soit depuis 1998, quand R Barre à invité F. Bayrou à « fendre l’armure » et assumer l’avenir du mouvement centriste … il a assumé, durement.
    Heureux de vous lire et prudence sur le RIC alors que l’électorat n’est pas formé à la responsabilité directe, référendaire, tout au contraire: référendum chantages de De Gaulle, Maastricht, brexit, NDDL, vœux de GJ « Macron dehors ». Il faudrait en effet donner plus de pouvoir aux citoyens. Pour cela, ne vaut-il pas mieux commencer par lui permettre d’élire directement l’exécutif de sa com com et de sa région (voir ma contribution à ce sujet)? Voir ma contribution à ce sujet sous rubrique Etat citoyenneté.

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