La transition écologique Actions concrètes pour protéger l'environnement

Le bois, une énergie renouvelable ? Bonne ou mauvaise idée ?

La forêt, notamment de feuillus, ne doit pas être considérée uniquement comme source lucrative de la biomasse, mais comme écosystème à préserver, essentiel quand on parle de réchauffement climatique. Dans notre région du Morvan, au sol déjà pauvre, les coupes à blanc ont pour effet d’appauvrir un peu plus les sols (humus) ; de le priver des réserves et de la filtration de l’eau de pluie. Les replantations en résineux, appauvrissent les sols et les acidifient. Vision à court terme de cette politique industrielle forestière puisqu’à la 2e génération de résineux, le sol devra être enrichi par des engrais ( !) et il y a de fortes chances que ces monocultures attirent insectes et prédateurs, d’où nécessité alors de pesticides ( !)
On voit de magnifiques forêts de hêtres ou de chênes rasées pour faire du « granulé » alors que ce bois pourrait être valorisé autrement, notamment par des entreprises locales à dimension humaine qui pourraient traiter des diamètres plus importants que les scieries industrielles qui se sont alignées sur l’exploitation forestière des forêts nordiques et créent leur matériel en conséquence. Les engins d’exploitation actuels, complètement inadaptés, tassent et détruisent les sols forestiers, les ruisseaux, les milieux fragiles humides. Il faudra plusieurs générations pour réparer les dégâts par une régénération naturelle. Voir le film « le temps des forêts » très bien documenté et impartial.
Notre région pauvre économiquement, a encore une richesse de biodiversité, de paysages, et de bien vivre qui attire un tourisme respectueux de l’environnement, et nous tenons à la préserver.
La forêt est ici constituée de multi propriétés privées convoitées par de gros groupes financiers même étrangers à l’affût. 2 groupements forestiers se sont constitués dans le Morvan (nord et sud) dans le but de préserver cette forêt, en rachetant petit à petit des parcelles pour une exploitation raisonnable de notre patrimoine local. Ces groupements sont constitués de citoyens acceptant de prendre des parts de société sans attente de rentabilité. voir site « groupement forestier du chat sauvage ».
Allons nous voir en France le modèle « Gardanne » se développer au détriment des forêts de feuillus environnantes garantes de la biodiversité et du climat ? ? ?
Ne pourrait-il pas y avoir une loi d’exploitation forestière interdisant ces coupes rases ? Ne pourrait on pas favoriser les « petits » exploitants locaux pour des entreprises différentes soucieuses de la qualité des arbres et la durabilité de la forêt locale (plus vieux arbres mieux valorisés) ?

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Les réponses (3)

  1. Robert PICARD dit :

    La forêt et la filière bois sont les secteurs représentatif d’un mal français du au cout de la main d’oeuvre. Tout notre système social repose sur les cotisations prélevées sur l’heure de travail. Si bien que la façon de travailler est orientée systématiquement vers la réduction de la main d’oeuvre au détriment de la qualité du résultat, de l’intérêt à long terme, c’est un mal généralisé. Il faudra trouver des solutions afin que notre système social ne dépende pas que de l’heure de travail.

    • ROGER Catherine dit :

      C’est effectivement une énergie renouvelable mais pas dans n’importe quelles conditions.. L’exploitation raisonnée et raisonnable des forêts a toujours existé : pour la construction, pour le chauffage. C’est l’exploitation intensive sans aucun respect de l’environnement, de la biodiversité et avec un regard à court terme. Des études montrent que l’exploitation du bois d’une forêt de feuillus ne représente que 20 à 30% de sa valeur réelle. Le reste c’est essentiellement son action sur l’eau : filtration, réserves +++, l’air que l’on respire par sa captation de CO2, la conservation des sols humifères, la conservation et la protection de la biodiversité (plantes, animaux). Une forêt exploitée avec une vue à long terme garantie tout cela. Par contre nous sommes dans une course au profit immédiat avec des systèmes d’exploitation qui ne sont pas adaptés à cette conservation (gros engins qui ne peuvent travailler qu’en coupes rases avec toutes les conséquences que cela engendre). Se chauffer avec du bois quand on est en région forestière, oui, mais pas besoin de « granulés » qui nécessitent pour leur fabrication une quantité énorme d’énergie (grosses machines, séchoirs etc;;) Les poêles à bois actuels ne rejettent que très peu de CO2, ils ont un rendement allant de 70 à 80%; il est scandaleux de voir des forêts entières de hêtres ou de chênes réduites à blanc pour ce genre d’exploitation !

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