Démocratie et citoyenneté Engagement citoyen

Service national universel (SNU) et patrimoine culturel

SNU et patrimoine culturel

RAPPEL
Le Service national universel (SNU), destiné à « développer son engagement et affirmer sa place dans la société », est un service mixte, militaire et civique, qui s’adresse aux jeunes de 16 à 18 ans pour la phase militaire obligatoire et aux jeunes de 16 à 25 ans pour la phase civique facultative. En raison de l’épidémie du COVID-19, les modalités d’exécution du service national universel en 2020 ont changé. « Chaque jeune pourra s’engager au service de la collectivité, notamment lors de la sortie de crise sanitaire. »
Ainsi, les deux phases du SNU en 2020 sont inversées, à savoir :
• La mission d’intérêt général sera réalisée en premier, dès juin 2020, en dehors du temps scolaire, dans le strict respect des règles que les conditions sanitaires imposeront, durant trois mois à un an pour les jeunes de 16 à 25 ans.
• Le séjour de cohésion, obligatoire pour tous les jeunes à partir de 16 ans, d’une durée d’un mois, est reporté à une période ultérieure.

QUESTION
La mission d’intérêt général, volontaire, qui est liée à la défense, la sécurité, l’accompagnement des personnes, ainsi qu’à la protection de l’environnement et à la préservation du patrimoine, attirera-t-elle un nombre important de jeunes volontaires malgré les règles imposées par l’épidémie du covid-19 ?

PROPOSITION
En rappelant que le ministère des Armées est le 2è acteur culturel de la France, si les journées européennes du patrimoine sont maintenues en septembre 2020, à cette occasion les Ministères de la Culture et des Armées pourraient mettre l’accent sur la préservation du patrimoine conjuguée à la protection de l’environnement, avec le soutien et la participation de la jeunesse au premier plan. Ceci permettrait en même temps de « valoriser les territoires, leur dynamique et leur patrimoine culturel » en attirant les jeunes volontaires du SNU (mission d’intérêt général qui peut s’effectuer également dans le cadre du service civique) dans des projets culturels mineurs, mais non moins importants, « hors sentiers battus ». A noter que durant cette période de bénévolat, les participants peuvent en principe bénéficier d’un accès facilité au permis de conduire, de crédits universitaires, voire d’une indemnisation.
D’une part, la récession et la longue crise économique qui s’annoncent, affecteront durablement les politiques publiques dans le domaine de la conservation-restauration des biens culturels. D’autre part, cette première étape d’intérêt général pourrait faciliter la passerelle vers la phase « militaire » obligatoire pour les jeunes à partir de 16 ans, dont l’objectif est « d’accroître la cohésion et la résilience de la nation ; garantir un brassage social et territorial de l’ensemble d’une classe d’âge ; accompagner l’insertion sociale et professionnelle et lutter contre le décrochage. »

Ingrid Leddet
MoDem Paris

Nous avons besoin de votre avis