Repenser l’action politique

Bonjour,
Il faut faire attention à ne pas sombrer dans la démagogie. Lancer un nombre dans le vent comme une vérité n’a de sens que pour les agitateurs. Comme pour le climat, il est nécessaire de faire preuve de prudence et de pédagogie. Il est essentiel d’être factuel, honnête, mesuré dans les propos et les montants utilisés. Les retraites parlent de solidarité intergénérationnelle et de projet de société. Le système français date de la fin de la seconde (pourvu que ce soit vrai) guerre mondiale, d’une époque incomparable à la notre. Il y a moyen de faire évoluer notre modèle par la concertation, le dialogue et la réalité sans fard. L’époque est à la retraite des « babyboomers ». Malgré le ralentissement des naissances depuis quelques années et un vieillissement statistique de la population, nous avons besoin de rendre à tous les actifs, au même titre que pour les impôts, une place de contributeur à la solidarité de nos systèmes fiscaux et sociaux, tout en garantissant un reste à vivre suffisant pour ne pas être déclassé financièrement et socialement.
Nous ne pouvons nous soustraire à notre implication dans l’avenir de la génération de nos enfants en matière économique ou sociale. Nous devons apporter des réponses acceptables aux modifications profondes de notre monde. La retraite est une question fondamentale, aussi prégnante que l’avenir climatique. Elle mérite un projet pérenne, un débat constructif et une écoute attentive des cotisants comme des retraités.
Le système par point tant vanté par le Mouvement Démocrate n’est plus la réponse optimale à la crise actuelle ou à venir. Nous devons adapter le système actuel des retraites, lui conférer un pouvoir d’équité et de « justice » sociale.
Une piste consisterait à permettre aux cotisations d’être abondées, dans un schéma progressif en fonction de critères réalistes, équitables et négociés, en trimestres cotisés ou en montants complémentaires. Ce système déjà existant répond aux deux exigences de l’équilibre : une garantie pour les retraités de percevoir le fruit de leurs cotisations et un respect des cotisants dans leur contribution au système ainsi que de leur devenir de retraité. Il n’y pas de danger immédiat mais nous sommes en retard dans l’action concertée politique et syndicale.