Société et solidarités Retraites

Retraites Souvenirs de quelques étapes

J’ai commencé à cotiser au régime de retraite par répartition en 1971 en regardant mes feuilles de paie. Je devais cotiser à des organismes paritaires
Le syndicalisme post soixantehuitard m’a permis de commencer à comprendre l’intérêt du système.

Employé dans le secteur privé après mon passage au service militaire, ma feuille de paie montrait qu’en sus du financement des solidarités de santé, je contribuais à deux solidarités démographique plurigénérationnelles : une Caisse Familiale et une Caisse de Retraite.

La retraite, finançait à relativement faible cotisation, une prestation à 65 ans aux compatriotes ayant travaillés de 15 à 65 ans, (mais cotisés, seulement depuis 1945 beaucoup d’entre eux). En échange de ces cotisations j’aurai droit à une retraite de base équivalente à partir de 65 ans. On parlait alors d’une médiane de durée de vie de 75 à 80 ans donc d’une retraite de 10 à 15 ans de durée.
Dans mon entreprise, il était prévu une cotisation complémentaire permettant de mieux couvrir ceux qui avaient salaire et mode de vie permettant de cotiser plus, et souhaitant disposer encore de revenus notables après la cessation du travail productif.
Conformément aux besoins identifiés de façon paritaire dans ma branche d’activité, cette cotisation un peu plus élevée et diminuait le montant des indemnisations versées en fin de chantier sans autre cause de licenciement. L’adaptation de l’entreprise à ses variation de plan de charge et de lieu d’activité en était facilité, et une retraite permettant de conserver un style de vie en retraite proche de celui de la période active pouvait être espéré. Des parts de cotisation employé/employeur étaient négociées

Ces cotisations étaient obligatoires pour tous, seul le statut porté au contrat de travail pouvait décider si tel ou tel complément était appliqué. Une indexation des cotisations sur les salaires et des prestations ultérieures sur les masses salariales (rémunérations en jeu), permettait une stabilité de l’échange sur la durée prévue (cotisation plus retraite) de l’ordre de 60 ans ;*. (15 à 75 ans ou 20ans à 80 ans). Ceci supposait notamment une politique démographique et des choix de modes de vie garantissant une pyramide d’age stable.

Plusieurs évènements de forte ampleur ont conduit à revoir ce modèle initial :
** Urbanisation croissante et changement d ‘équilibres inter activité
** Accroissement de la part de la population féminine souhaitant travailler,
** Evolution économique mondiale avec souhaits de meilleure répartition internationale,
** Modernisation accélérée des activités susceptible de rejeter une part de la population active,
** Décision politique de raccourcir la durée d’activité par avancée de l’âge de retraite…
** Allongement de la durée d’études pré-profession de 2 à 5 ans réduisant la durée de cotisation
** et de la durée de vie d’une dizaine d’années accroissant la durée de retraite à financer.

Pas étonnant qu’il faille rééquilibrer le système de répartition ! !

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