Société et solidarités Retraites

Contribution Herblinoise 1/2

A la lecture de ce vœu éminemment politique émis par la majorité municipale sur la réforme du système des pensions de retraites, le Groupe Saint-Herblain d’Abord remarque que la seule question importante de ce dossier n’a pas été posée en préambule :
« Y a –t’il vraiment urgence à réformer les retraites ? »
Le Groupe Saint-Herblain d’Abord tient à exprimer sa position sur ce dossier très complexe. Et soyons clairs : nous sommes très attachés au maintien du système des retraites par répartition qui affirme la solidarité intergénérationnelle. Héritiers d’un système protecteur que beaucoup nous envient, nous nous devons de le transmettre à nos enfants et aux générations futures.
Cette réforme doit être resituée dans les deux quinquennats d’Emmanuel Macron. Elle est aussi la suite logique d’un vaste train de diverses tentatives pour apporter une réponse à cet épineux dossier. Nous pourrions remonter à l’année 1991 par exemple avec le Livre Blanc commandé par le gouvernement Rocard au Commissariat au Plan, puis 1993 avec la réforme Balladur, le plan Juppé en 1995, la réforme Fillon en 2003, la réforme des régimes spéciaux déjà dès 2007, la réforme Woerth en 2010 et enfin la réforme Touraine en 2014.
Mettons donc les choses en perspective sans aucune idéologie partisane. Cette réforme est enfin l’occasion de dire la vérité aux Français et de traiter de l’essentiel.
En 1er lieu, la donnée la plus importante de ce dossier est la natalité. C’est sur elle que repose le régime de retraite par répartition. Cette question est tout juste apparue dans la presse courant janvier dernier quand les derniers chiffres oubliés produits par l’INSEE ont montré une baisse continue de notre taux de natalité depuis la COVID. Cette baisse peut avoir de lourdes conséquences sur la croissance économique et le financement des retraites. Pourquoi ? Notre système par répartition est plus juste et solidaire que celui par capitalisation, car il repose sur ce pilier essentiel qu’est la démographie. Aujourd’hui, nous n’avons pas un problème de financement immédiat des retraites mais nous pouvons avoir un problème dans 30 ans, si on ne fait pas un remplacement des générations.
Disons clairement aux Français qu’il n’est pas encore trop tard pour relancer une politique nataliste et familiale dynamique comme l’a proposé, il y a deux ans François Bayrou dans un rapport du Haut-Commissariat au plan. Ou bien un autre choix s’offre à nous : celui de l’immigration. Cette décision est suffisamment grave et importante pour le pays pour qu’on puisse poser clairement les questions aux Français. Un référendum sur cette donnée est sans doute plus pertinent qu’un référendum sur le départ de l’âge de départ. Mais vous savez tous dans cette assemblée que depuis 2005, nos gouvernants craignent le verdict des urnes.

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