Société et solidarités Retraites

1er mai : pas de muguet pour M. TRAVERT 1/4

1er mai : pas de muguet pour M. TRAVERT

Le « béni oui-ouisme » est très tendance chez les élus macron-philippistes herblinois. Dernier exemple en date, leur signature apposée sous une tribune de l’ancien Ministre Stéphane TRAVERT sur le plein emploi. Du bon sentiment à faire rougir Miss France : « Viser le plein-emploi, c’est viser l’emploi pour tous, y compris pour les plus éloignés des entreprises et du travail. Nous devons aller plus loin pour eux, comme pour tous les exclus du marché du travail, les carrières cabossées, les assignés à résidence. ( …) Aider les entreprises à recruter les talents là où ils sont, c’est une condition du plein emploi et de l’insertion ». Allez, hop ! La réforme des retraites, c’est avalé (SIC G. DARMANIN), passons maintenant à la remise au boulot et vendons France Travail qui, au passage, impliquera de mobiliser entre 2,3 et 2,7 milliards d’euros sur la période 2024-2026. Prions pour que le coût de fabrication des panneaux et le coût d’impression des nouvelles cartes de visite dus au changement de nom soient inclus ! Nous nous souvenons d’un temps pas si lointain que cela, où le mariage forcé ANPE/ASSEDIC avait été décidé par Nicolas SARKOZY pour enfanter Pôle Emploi. Voici ce qu’on pouvait entendre 10 ans plus tard d’un ex-DGA de Pôle Emploi au moment de cette fusion : « Pôle emploi est un établissement public administratif (…) qui a été créé avec la promesse de résorber le chômage. Comme si en créant l’ONU, on promettait la fin des guerres. Aujourd’hui, Pôle emploi est par exemple en concurrence avec des annonces du Bon Coin et on pense qu’un établissement public peut lutter contre un phénomène économique tel que le chômage… L’échec de Pôle emploi était malheureusement inscrit dans sa structure même. » Il faut donc convenir que l’écosystème de l’emploi, de la formation et l’insertion a besoin d’être re-questionné, là n’est pas la question. La volonté de généraliser les parcours et les suivis va dans le bon sens, celle de viser l’emploi pour tous aussi (Oui M. TRAVERT !). De même, pour reprendre les propos de la Fédération des Acteurs de la Solidarité : « [Nous] partage[ons] le constat du manque d’accompagnement réel des personnes en demande d’emploi ou des bénéficiaires du RSA et demand[ons] effectivement le respect de cet engagement du côté des « accompagnants ». De même, le travail proposé avec les entreprises est positif ; il est même enfin temps. La question porte plutôt sur la manière dont l’Etat considère ceux qui sont sur le bord de la route et sur celle dont il mène sa propre (non) remise en question. « Nous, ce qu’on propose, c’est un choc de l’insertion, c’est de faire en sorte qu’il y ait un coach, un conseiller, qui ait vraiment du temps pour pouvoir accompagner les bénéficiaires du RSA dans leur parcours de retour à l’emploi. Pour continuer à percevoir l’aide, il sera donc nécessaire de s’inscrire à Pôle Emploi, comme c’est aujourd’hui le cas pour 40 % des bénéficiaires du RSA.

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