Une bonne partie du problème de la France, c’est l’échec de l’intégration par l’école. Et cela vient, selon moi, du type d’enseignement qui est transmis. Impossible de donner envie à nos jeunes d’origine étrangère d’être français quand tout l’enseignement transmis est fondé sur la culpabilisation coloniale et esclavagiste. Il y a, dans toute culture, dans toute histoire nationale, des erreurs, des choses dont on n’est pas fiers. Mais pourquoi se concentrer là-dessus ? L’histoire de la France est bien autre chose que cela. Sans tomber dans une culture patriotique béate, il serait indispensable que soit enfin transmis le respect de ce qu’est la France, en tant que produit d’une histoire… et il y a de quoi faire. Ne serait-ce qu’avec Les Lumières ! Redonner de la fierté à nos jeunes, voilà la base d’un certain état d’esprit positif, ouvert à l’apprentissage de la culture, car toute culture est une culture nationale en grande partie. Or, malheureusement, je peux témoigner en tant qu’enseignante du profond désamour, du terrible mépris, que ressent la jeunesse pour les ancêtres français. Et cette posture est catastrophique (tout psychologue sait qu’une admiration des racines est nécessaire au bon déploiement de toute personnalité en construction). A mon sens elle est à l’origine d’une grande partie des problèmes que pose l’islamisme radical.