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Problèmes d’attention, de concentration, de comportement.

Problèmes d’attention, de concentration, de comportement.
Les classes à double niveau sont très répandues : 60 % en zone rurale, 40 % en zone urbaine. Pour amener de la souplesse dans la de gestion des effectifs, il est bien compréhensible qu’il est plus facile de remplir les classes en mélangeant deux niveaux.On a habillé cette organisation de vertus pédagogiques, qui dans certaines conditions, enseignant très organisé, élèves modèles, peuvent s’avérer vraies.
Cette souplesse n’a t-elle pas aussi des inconvénients. L’enseignant fait travailler une moitié de la classe en autonomie et s’occupe de dispenser l’enseignement à l’autre, ça c’est la théorie. En pratique, les enfants comprennent :
« La maîtresse n’a pas le temps de s’occuper de nous… passons le temps en attendant qu’elle ait fini avec les autres. »
Comment se concentrer sur un sujet pendant que la moitié de la classe et surtout la maîtresse s’occupe d’autre chose. Le silence, l’ambiance paisible n’est-elle pas nécessaire au travail intellectuel ? Comment obtenir le silence quand on s’adresse à la moitié de la classe ?
Résultat : les élèves ont appris une autonomie : celle d’aborder leurs sujets de discussion, avec leurs camarades. Un enseignement en pointillé pour bon nombre d’entre eux, et des écarts qui se creusent au fur et à mesure que les années passent.

Si on prends le problème sous l’angle économique, donc de la quantité d’élèves par classe, elle devrait être subordonnée à la capacité « moyenne » des enseignants à faire efficacement leur travail, c’est un ensemble de choses, qui incluent l’organisation pédagogique, la gestion de la classe, le travail de préparation. De ce point de vue, il paraît évident qu’une classe à double niveau, induit un surplus de difficulté dans l’organisation et une quantité de travail plus importante (double préparation) et donc à effectif identique une efficience moindre de l’enseignant.

Cette organisation ne fait pas faire d’économies, mais aide à « répartir la misère » en facilitant l’équilibrage des effectifs d’élèves par classe.
Pour remédier à cette situation, il faut aller vers des écoles avec un enseignant par niveau, relancer les regroupements d’écoles dans les zones rurales pour arriver à cet objectif.
Je suis enseignant en lycée professionnel en zone rurale. Je reçois des élèves qui ont passés de 11 à 13 années à l’école. Leur comportement en classe reflète les lacunes accumulées et les mauvaises habitudes prises. Tout ne vient pas de l’extérieur, des parents, de la société, une part importante est imputable à l’école.

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