La protection sociale a un coût important mais nécessaire, soyons-en convaincus. Croire que l’on va régler tous les problèmes de la France en réduisant à néant la protection sociale au nom d’une prétendue « société d’assistés » relève d’une grande malhonnêteté intellectuelle.
La protection sociale sert avant tout à assurer la protection des citoyens, les plus vulnérables d’entre eux ou ceux encore qui bien que n’étant pas dans une situation précaire, peuvent se voir confrontés un jour à la maladie.
La pérennité de notre système de protection sociale passe par une meilleure gouvernance de celui-ci ainsi qu’un meilleur contrôle et sanction de ses abus. A ce titre, celui qui s’expose volontairement au risque devrait se voir imposer un niveau de contribution supérieur à celui qui s’en prévient par son hygiène de vie notamment, ainsi que cela est le cas dans la très grande majorité des systèmes assurantiels gérés par le secteur privé. Aussi, celui dont il est avéré que la consommation d’alcool ou de tabac, de par sa fréquence, son volume ou sa quantité, augmente son exposition au risque sanitaire pourrait se voir infliger un « malus cotisation ». A contrario, un système de bonus pourrait être instauré pour ceux attestant d’efforts importants pour se prémunir des risques. Ce bonus pourrait prendre la forme d’une déduction fiscale sur l’inscription à des activités physiques ou sportives notamment.