Société Lutter contre les discriminations (handicap, hommes / femmes, sociales...) Archives

Pour l’équité des retraites

Les inéquités entre les salariés du privé et les fonctionnaires en terme de retraite sont inadmissibles et ne peuvent plus durer. Il s’agit d’un vrai scandale social, auquel les hommes/femmes politiques ont du mal à mettre fin, à cause du corporatisme des fonctionnaires et bénéficiaires des régimes spéciaux (RATP, SNCF, EDF, etc.), qui n’hésitent pas à bloquer tout le pays afin de défendre leurs privilèges (Cf. grèves de 1995 contre le plan Juppé qui voulait appliquer la réforme Balladur au secteur public).
Les fonctionnaires bénéficient de conditions de retraite nettement plus favorables que celles des salariés du privé, à la fois en terme de montant et de garantie, de durée de carrière prise en compte (6 derniers mois, sans parler du « coup de chapeau » vs 25 meilleures années pour le régime général du privé et toute la carrière pour l’AGIRC/ARRCO) et de droit à la réversion pour le conjoint survivant (sans conditions de ressources chez les fonctionnaires).
De plus, leur retraite est payée par nos impôts et non par leurs cotisations.
Malgré les efforts des derniers gouvernements de droite, en particulier les réformes de 2003 et de 2010, l’équité n’est pas atteinte, et c’est pourquoi je soutiens le programme de François Fillon dans ce domaine.

Les notes de cette contribution

1
In medio stat virtus cette contribution me semble réaliste, pragmatique et nécessaire
0
Décalé cette contribution est originale et innovante
1
À peaufiner cette contribution me paraît intéressante, certains points restent encore à approfondir
0
Why not cette contribution fait avancer le débat même si je ne la partage pas à 100 %

Les réponses (4)

  1. Annie LAGODKA dit :

    Quand cessera-t-on d’opposer privé et public? Le jour où le public sera nivelé vers le bas, ce jour-là, les travailleurs du privé seront-ils plus heureux? Si oui, c’est triste. Que les travailleurs du privé se battent pour améliorer leurs conditions! Qu’ils enquêtent auprès des fonctionnaires( infirmiers, enseignants, policiers…), ils s’apercevront qu’à diplôme équivalent, leurs conditions de vie et de retraite ne sont pas aussi éloignées.

  2. Frédéric EICHEL dit :

    Mes pauvres et chers amis fonctionnaires,
    Visiblement, les mots équité et égalité, à la différence de la majorité des Français, vous laissent froids lorsque cela se fait à votre détriment mais au profit de l’intérêt général.
    C’est la définition-même du corporatisme.
    Il faudrait tout d’abord que vous preniez quelques cours d’économie, afin de bien comprendre la différence de nature qu’il y a entre un emploi public, qui est financé par les impôts des autres, et un emploi privé qui se finance sur la création de richesse (au sens du PIB) du secteur marchand. Ce qui ne veut pas dire, bien entendu que les emplois publics sont inutiles, mais qu’ils représentent par définition, dans l’économie libérale sociale de marché dans laquelle nous vivons ainsi que tous les Européens, un poids pour le secteur marchand et productif, même si les fonctionnaires consomment comme tout le monde.
    Il ne s’agit pas de « niveler vers le bas » les conditions de retraite du public et des régimes spéciaux, mais de les aligner sur celles du privé, pour une question de justice et aussi parce qu’ils sont complètement déficitaires et financés par de la dette publique. Je rappelle entre parenthèses les orientations de François Bayrou depuis 2007 en faveur d’une réduction de la dette publique de la France.
    Si les « travailleurs du privé » doivent se battre, j’imagine que c’est pour devenir fonctionnaires eux aussi, afin d’avoir les mêmes avantages qu’eux. Tous fonctionnaires, comme en URSS ! Je rappelle en passant que la sécurité de l’emploi des fonctionnaires, sauf dans les domaines régaliens, apparaît en ces temps de chômage de masse aux salariés du secteur privé comme totalement extravagante et injustifiable, à moins effectivement de vouloir revenir sur l’économie de marché régulée (je ne dis pas capitaliste) qui fonde notre civilisation moderne.
    Ce que j’appelle des inéquités sont des inéquités, il n’y a pas d’autre mot, même si vous ne voulez rien en savoir. Etant donné que les fonctionnaires de catégorie C sont en moyenne mieux payés que les ouvriers du secteur privé, ils continueraient à gagner plus à la retraite après l’alignement des régimes et ne seraient en rien « paupérisés ». Votre raisonnement est fallacieux.
    L’Etat n’est pas un employeur comme un autre. Ce qui est aberrant, c’est que les taux de cotisation, fictif de l’Etat, et des fonctionnaires sont beaucoup plus faibles que ceux des employeurs et salariés du secteur privé (voir les études ou le site de l’association Sauvegarde Retraites). Ces cotisations financent le système public, effectivement, mais pas suffisamment. Il devrait exister une caisse de retraite des fonctionnaires, à l’équilibre, et non financée par les impôts du reste des salariés français, qui sont 4 fois plus nombreux.
    Les fonctionnaires ont des avantages de retraite que les salariés du privé n’ont pas, et en plus, ce sont les salariés du privé moins bien lotis qui les payent. C’est cela la réalité et l’injustice de ce système. Tout fonctionnaire de bonne foi est obligé de le reconnaître, en toute objectivité et sans jugement de valeur. C’est pourquoi je n’emploierai jamais le mot de « nanti », qui est spécieux et très connoté « lutte des classes ». Les fonctionnaires et les titulaires de régimes spéciaux ont des privilèges incontestables en terme de régime de retraite.
    Ensuite, vous confondez l’ensemble des cadres du privé avec les seuls cadres dirigeants, qui sont une toute petite minorité, et dont les salaires et les retraites élevés sont effectivement contestables.
    Mais ce que j’ai écrit plus haut s’applique aussi bien aux cadres moyens du privé et du public qu’aux non cadres, et ces deux catégories forment la grande majorité des personnes qui travaillent.
    Si François Fillon est élu Président de la République, il vous faudra le laisser appliquer son programme d’alignement des régimes de retraite, sans rechigner, sans faire grève et sans manifester.
    Car contrairement à Alain Juppé (et Jacques Chirac) en 1995, et au-delà de la nécessaire équité qui était déjà valable à l’époque, cette fois-ci il a annoncé la couleur et les syndicats du public ne pourront donc pas lui reprocher d’appliquer un programme qui n’a pas été approuvé par les Français, à moins d’être dans un déni de démocratie.

  3. Robert PICARD dit :

    Les inégalités des retraites sont plus difficles à comprendre que les inégalités de salaires qui peuvent se justifier par la différence du travail. A la retraite il y a équivalence pour ce qui est du travail, en théorie.
    Des enquetes montrent qu’il n’y a pas une si grande différence entre taux de réversion du public et du privé, meme s’il y léger avantage au public. Mais la globalité cache de grandes disparités et ce qui me semble le plus injuste, ce sont les minimum retraites.
    Etant fonctionnaire, je trouve tout de meme scandaleux que le montant soit calculé sur une période très courte, ce qui incite à des triches honteuses que sont des promotions fulgurantes de fin de carrière qui ne sont pas une généralité mais qui existent.
    Pour moi, centriste, pas d’alignement, mais plutot convergence

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire