Aujourd’hui, certains concours de la fonction publique permettent de recruter par le « 3ème concours », destiné notamment aux employés du privé qui souhaitent se reconvertir dans la fonction publique. Ce n’est pas le cas du CAPES et autres concours pour devenir enseignant.

L’autonomie des chefs d’établissement doit s’accompagner d’une autonomie de recrutement d’un personnel enseignant qui, bien qu’ayant passé un concours commun qui resterait à la charge de l’Education Nationale (aussi bien en termes de pédagogie que de remise à niveau des connaissances, mais également par des stages), doit permettre de faire rentrer dans les murs des établissements scolaires des profils d’enseignants qui ont pu avoir d’autres activités professionnelles en lien avec les disciplines qu’ils enseignent.

Or, l’impossibilité de recruter un professeur par le 3ème concours, rend très peu attractif une reconversion vers le professorat passé la trentaine.

Par exemple, un ingénieur qui souhaiterait, vers 40 ans, devenir professeur de mathématiques (et qui aurait un savoir opérationnel et concret à transmettre, au collège ou au lycée), et qui réussirait à obtenir son CAPES, toucherait un salaire d’enseignant de début de carrière. Avec un 3ème concours (réformé), il serait possible de faire jouer son expérience et son équivalence pour qu’il soit mieux rémunéré. Cela permettra une plus grande fluidité du personnel enseignant, où certains français pourraient ainsi décider de consacrer, par exemple, 10 ans de leur vie professionnelle à l’enseignement général.