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Objectif :Une classe, un niveau

Les classes à double niveau sont très répandues : 60 % en zone rurale, 40 % en zone urbaine. L’enseignant fait travailler une moitié de la classe en autonomie et s’occupe de dispenser l’enseignement à l’autre, ça c’est la théorie. En pratique, une proportion importante des enfants comprennent : « La maîtresse n’a pas le temps de s’occuper de nous… passons le temps en attendant qu’elle en ait fini avec les autres. » . Il est aisé d’imaginer que cette pratique dégrade le climat de travail et des mauvaises habitudes s’installent, qui pour certains continueront et s’amplifieront pendant toute la scolarité. Comment se concentrer sur un sujet pendant que la moitié de la classe et surtout la maîtresse s’occupe d’autre chose. Le silence, l’ambiance paisible n’est-elle pas nécessaire à la concentration ? Comment obtenir le silence quand on s’adresse à une moitié de la classe ?
Résultat : les élèves ont appris une autonomie : celle d’aborder leurs sujets de discussions, avec leurs camarades. Un enseignement en pointillé pour bon nombre d’entre eux, et des écarts qui se creusent au fur et à mesure que les années passent.

Pour amener de la souplesse dans la de gestion des effectifs, et faciliter le travail administratif, enfant et enseignants sont mis délibérément en difficulté. Ces difficultés sont habillées de vertus pédagogiques et accompagnées de documents explicatifs vantant les mérites de ceux qui donnent les conseils.
A-t-on réellement et sérieusement évalué l’impact de cette organisation qui fait passer les besoins éducatifs au second plan ? Si ces classes à double niveau sont ponctuellement nécessaires, elles pourraient être supprimées dans bien des cas. Au minimum, la difficulté supplémentaire devrait être prise en compte par une réduction des effectifs d’au moins 15 %.

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Les réponses (3)

  1. Hubert MERCIER dit :

    Bonsoir Robert. Je ne partage que partiellement votre point de vue. Je ne fais en effet pas de différence entre un enfant qui travaille en autonomie pour cause de double niveau, et un enfant en autonome car la Maîtresse assiste un camarade du même niveau, mais en difficulté. Dans les deux cas le résultat est le même. Or, jamais, dans aucune classe, on ne pourra avoir un ratio de 1 pour 1.

    Je proposais voilà quelques temps une vision sensiblement différente : d’abord limiter les effectifs (il faut arrêter avec les classes à 35) et donner de l’autonomie aux enseignants pour que le sacro-saint « programme » soit réduit au minimum, et qu’une grande liberté leur soit accordée pour s’adapter aux élèves, quel que soit leur niveau. La plupart ne demandent que ça !

    Si vous souhaitez réagir : https://www.agoradem.fr/agoradem/2017/02/05/lenseignant-un-artisan-au-service-de-leducation/

    Cordialement,

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