Constats : Quel que soit le futur président, la politique étrangère de la France doit être remise en question. Avant les bouleversements internationaux (chute du mur de Berlin, dissolution de l’U.R.S.S, 1ère guerre du Golfe), elle mettait en œuvre une politique originale au sein des « rapports Est-Ouest », sur divers dossiers tels que l’Alliance atlantique, la construction européenne, développant une « politique arabe et africaine » fondée sur l’aide ou d’assistance aux pays pauvres ou en développement.

Aujourd’hui, la France apparaît déclassée dans bien des domaines d’importance. Elle a réintégré le commandement militaire intégré de l’OTAN, sans réel bénéfice et s’aligne souvent sur les USA (sauf en 2003 pour la 2ème guerre du Golfe), violant le droit international (Kosovo, Libye…).

Depuis le « Brexit », au sein de l’UE la France se retrouve seule face à l’Allemagne. Sa relation avec la Russie est loin d’être simple, tout comme avec le monde arabe en grande partie effondré. Son intervention militaire courageuse en Afrique subsaharienne (Mali) sera longue et coûteuse.

Les relations économiques avec la Chine, ne pourront se normaliser que via l’Europe.
EUROPE : Sommes-nous seuls à y croire ou la France y croit – elle toujours ?

L’objectif initial des « pères fondateurs » était de faire de l’Europe un acteur puissant d’un point de vue économique et stabilisé au point de vue politique. Arrivée à l’âge adulte, l’Europe doit faire face à différentes crises, dues à sa construction même :
• financières (depuis 2008, grecque…)
• sécuritaires (attentats
• morales (réfugiés)
• Institutionnelles (BREXIT)

Répondre à la question, c’est immédiatement en poser 2 autres : projet européen et avec qui ?

En matière de politique internationale, donc de diplomatie et de défense, et en dépit du BREXIT, l’Europe devra faire avec la Grande-Bretagne, mais aussi et surtout avec l’Allemagne. Depuis l’origine, son moteur est le couple franco-allemand, qui ne fonctionne pas ou ne fonctionne plus.
L’une des tâches du futur Président français, sera de réparer ce moteur, par la recherche d’une entente sur des dossiers communs à nos deux pays (défense, diplomatie…)