La démocratie et la citoyenneté Confiance dans les institutions

La fin des partis politiques : vraiment ?

C’est un lieu commun. Les partis politiques, tous ou presque, sont archaïques. Comme dans le fameux sermon de Bossuet, « les partis se meurent, les partis sont morts » et pleuvent, sur eux, des tombereaux de critiques, pour la plupart justifiées.
Les partis seraient déconnectés de la vie quotidienne des citoyens ordinaires, des nouveaux moyens de communication et de la complexité du monde moderne.
Les jeunes et les classes populaires y seraient complètement absents.
Ils (les partis) ne seraient que des machines électorales manipulées par les candidats dans lesquels les adhérents de base sont complètement ignorés.
Et d’ailleurs, il y a un constat qui ne tromperait pas : celui de l’effondrement du nombre d’adhérents dans les deux grands partis de gouvernement, le Parti Socialiste et Les Républicains en France de 1970 à 2017.
Lors du congrès de Reims en novembre 2008, le nombre d’adhérents du parti socialiste était de 232 511. Au 30 avril 2016, le parti annonçait compter 111 450 adhérents.
Même décrue du côté de l’UMP/LR avec un point de départ au 31 décembre 2007 : environ 370 000 adhérents et un point d’arrivée en 2017 à 234 566.
Et ceci, avant le choc de l’élection présidentielle de 2017…
La messe est-elle donc définitivement dite ? Et faut-il enterrer les partis politiques comme acteurs de premier plan de notre vie politique nationale ?
Constatons d’abord que s’il y a des partis qui vieillissent et reculent, ces dernières années ont vu l’émergence de nouveaux partis : à titre d’exemple, LREM, le parti du Président de la République revendiquait, en mai 2019, 414 000 adhérents.
Premier constat, il en est donc des partis comme du reste de la vie : certains vieillissent et meurent, d’autres naissent et grandissent…première grille d’analyse, très « ancien et nouveau monde ».
Mais les chiffres d’adhérents (sur tous ces adhérents, combien d’actifs ?) comme ceux d’élus sont bien insuffisants pour mesurer la capacité d’influence et de transformation de la vie nationale. Il nous faut revenir à la source.
La source, c’est notre constitution de la Cinquième République de 1958 qui, dans son article 4, affirme : « Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.
Ils contribuent à la mise en œuvre du principe énoncé au second alinéa de l’article 1er dans les conditions déterminées par la loi.
La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation. ».
Auparavant plus ou moins régis par le droit commun sur les associations, les partis politiques ont dès lors un quasi-statut. La Constitution de 1958 est la première à comprendre un article spécifiquement dédié aux partis politiques.
Les rédacteurs de la Constitution ont une vision très claire du corps électoral français. Celui-

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