Démocratie et citoyenneté Education et formation

Réformer le baccalauréat

Un des sujets qui me tient à coeur est l’éducation, plus particulièrement le système éducatif. Tout au long de ma carrière, j’ai lutté au sein de ce sytème pour l’égalité des chances et la mixité sociale, mais tout cela dans un cadre contraint et en le respectant avec loyauté.

Très attaché à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, j’ai toujours dénoncé la juste inégalité constitutionnelle qui dispose dans l’article VI de cette déclaration « Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents ». Inégalité car nous savons tous très bien que c’est faux et que dans notre système, les origines sociales et culturelles sont de forts discriminants.

Tout d’abord, un rappel. Ce diplôme a été institué par un décret du 17 mars 1808 et sa première édition, sous forme d’épreuves uniquement à l’oral, s’est déroulé en 1809. Les premiers titulaires du bac n’étaient alors que 31. La première bachelière, Julie-Victoire Daubié, a décroché son diplôme en 1861, à 37 ans.

Aujourd’hui, ce sont des cohortes moyennes de 700.000 lycéens qui se présentent à cet examen et en dehors du stress qu’il procure chez les élèves, les parents et les enseignants, il a également un coût. Certains articles avancent un coût de 80 euros par candidat ce qui porterait cette organisation à près de 60 millions d’euros. D’autres avancent des coût cachés et la réalité serait plus proche d’1,5 Md d’euros. Où est la vérité ? Peu importe, nous sommes tous conscients pour comprendre qu’une telle somme pourrait être réinvestie au sein du sytème éducatif, justement pour rétablir une réelle égalité des chances.

Au-delà du coût, interrogeons-nous sur la nécessité de cet examen. Est-il réellement utile ? Au regard du taux de réussite, nous pourrions avancer que pratiquement tous les élèves l’obtiennent. Quelle nécessité alors de le maintenir d’autant plus que Parcours Sup qui affecte les élèves dans le supérieur s’appuie sur les notes obtenues par les lycéens, l’affectation se fait sur le contrôle continu et les jeunes connaissent leur affectation post-bac avant d’avoir les résultats de l’examen.

Il est temps d’envisager la délivrance de ce diplôme, uniquement sur la base du contrôle continu qui me semble également plus positif en termes d’apprentissages, demandant de fait application tout au long de la scolarité en lycée et mettant fin à ce bachotage ridicule et stressant.

De ce bouleversement doit sortir un nouveau monde et nous savons que le système éducatif est la pierre angulaire de notre République. Alors osons le changer, nous en avons l’opportunité d’autant plus que l’ensemble des évaluations internationales, nous ont démontré depuis les premières évaluation PISA en particulier que notre système n’était déjà plus adapté dans l’ancien monde. Ne reproduisons pas les mêmes erreurs, cette fois ce serait une faute.

Les notes de cette contribution

1
In medio stat virtus cette contribution me semble réaliste, pragmatique et nécessaire
0
Décalé cette contribution est originale et innovante
1
À peaufiner cette contribution me paraît intéressante, certains points restent encore à approfondir
2
Why not cette contribution fait avancer le débat même si je ne la partage pas à 100 %