Démocratie et citoyenneté Education et formation

Pourquoi une éducation prioritaire ?

Avons-nous besoin d’une éducation prioritaire ? Est-ce démocratique de cibler des quartiers ou des territoires qui méritent une discrimination positive pour lutter contre des inégalités sociales et culturelles. Ne créons-nous pas, par cette politique, une stigmatisation de certaines populations ?

L’éducation prioritaire, développée par le ministre SAVARY dans les années 80’s, était certes une politique généreuse, mais nous savons tous que toutes mesures censées être positives, ont toujours des contre-parties qui les pervertissent.
En l’état actuel de notre société, il convient de donner des moyens pour limiter et réduire les inégalités liées aux territoires et aux origines, nous avons peu de solutions, toutes choses égales par ailleurs.

Notre urbanisation, le développement de nos cités et l’évolution des territoires ruraux ont malheureusement conduit à renforcer l’entre soi, mais aussi incité à de nouvelles formes de communautarismes. La mixité sociale est en souffrance dans notre pays et la cohésion, indispensable pour le maintien des équilibres sociaux est économiques, bien mise à mal.
En renforçant les moyens dévolus à l’éducation prioritaire, nous ne réglons pas la question de fond qui est celle de la mixité sociale.

Toutes choses égales par ailleurs.
C’est probablement sur le « toutes choses égales par ailleurs » que pêche notre démocratie aujourd’hui. En toute bonne foi, nous voulons faire évoluer notre société, donner plus à ceux qui ont moins, mais « toutes choses égales par ailleurs ». Inutile de préciser que si nous ne changeons pas certains équilibres économiques, politiques et sociaux, les solutions que nous envisageons, n’ont qu’un effet palliatif et temporaire.

La crise sanitaire que nous connaissons où de nombreux équilibres se sont rompus et malheureusement d’autres suivront, constitue probablement une opportunité politique pour engager un changement qui nous conduirait vers une démocratie moderne adaptée à notre temps, pour préserver l’avenir des générations futures.

Les grands changements se font dans l’histoire de l’homme, par des révolutions qui sont la plupart du temps violentes, mais permettent une régulation des rapports entre les individus et les politiques ensuite mises en oeuvre.
La crise sanitaire a été et est encore, d’une rare violence et nous devons nous saisir de la période actuelle pour engager des transitions indispensables à notre société, à notre démocratie.

Nous sommes tous convaincu que la transition écologique est un enjeu primordial pour nos sociétés des XXI’s, mais nous devons la porter avec une transition politique, économique et sociale. Nous en avons la responsabilité, à nous d’agir pour que le « Monde d’après » privilégie l’humain dans un environnement préservé.

Les notes de cette contribution

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In medio stat virtus cette contribution me semble réaliste, pragmatique et nécessaire
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Décalé cette contribution est originale et innovante
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À peaufiner cette contribution me paraît intéressante, certains points restent encore à approfondir
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Why not cette contribution fait avancer le débat même si je ne la partage pas à 100 %