Deux scandales viennent de secouer l’édifice conseil, commission, parlement : luxleaks et dieselgate. Le premier met en cause l’Etat du Luxembourg organisateur d’une industrie mondiale de la fraude fiscale avec les majors de cabinets d’audit (big four) au moyen du rescrit fiscal, les pays de l’UE sont lourdement impactés (exemple GDF Suez Engie, pour la France et la Belgique). Le second met en scène le lobbying des constructeurs automobiles associé à la volonté des organes politiques des États et de l’UE de paraître plus blanc que blanc en défiant les limites du possible en matière de moteur thermique propre. Dans ces deux cas le parlement a décidé d’enquêter sur les mesures à prendre pour éviter (tente !) que de tels scandales se reproduisent et pas du tout sur les responsabilités internes. Ces mandats restrictifs sont des pousse au crime car rien ne sert de peaufiner des règles qu’on a la volonté de ne pas appliquer. L’idéal européen est trainé dans la boue, l’heure n’est pas à se gratter la tête, mais à faire tomber des têtes pour pouvoir réenchanter l’idée Europe. Les groupes modérés et écolos du parlement ont pliés face à une majorité indigne (gauche et droite unies) en restant en poste au lieu de menacer d’une démission en bloc.